Le martyrologe romian fera mémoire, demain, jeudi, 6 février, du bienheureux prêtre italien Alphonse Marie Fusco (1839-1910), béatifié par Jean-Paul II en 2001.
Aîné de cinq enfants, Alfonse Marie Fusco est né dans la région de Naples. Ses parents, Aniello et Giuseppina, n’avaient pas d’enfant et à cette intention, en 1838, ils se rendirent en pèlerinage sur la tombe de saint Alfonse de Liguori, qui se trouve à Nocera de’ Pagani, dans la province de Salerne.
Là, un Rédemptoriste prophétisa: « Vous aurez un garçon, vous l’appellerez Alphonse, il sera prêtre et aura la même vie que saint Alphonse. »
A l’âge de onze ans, l’enfant manifesta effectivement sa volonté de devenir prêtre et il entra au petit séminaire.
Une nuit, il vit en songe Jésus qui lui demandait de fonder un institut de religieuses et un orphelinat. Une prémonition qui se réalisa après son ordination sacerdotale, en 1863.
C’est la rencontre avec Maddalena Caputo, une femme de caractère, qui permit la fondation des Soeurs de Saint-Jean-Baptiste ou « Baptistines du Nazaréen »: elle vit le jour en 1878, à Angri, dans la province de Salerne, dans la « petite Maison de la Providence », avec trois maîtres mots: pauvreté, union à Dieu, et charité envers les jeunes à instruire.
Le fondateur eut à subir bien des incompréhensions et des épreuves, qui le poussaient à méditer continuellement la Passion du Christ. Et lorsque ses filles manquaient de quelque chose, il leur disait: « Ne vous inquiétez pas, mes chères filles, je vais trouver Jésus, et lui, il s’en occupera. »
Dans la nuit du 5 au 6 février 1910, il se sentit mal, demanda les sacrements, bénit ses filles et dit: « Je te remercie, Seigneur, j’ai été un serviteur inutile. Mes filles, du ciel, je ne vous oublierai pas. Je prierai toujours pour vous. » Et il remit son âme à Dieu.
Le peuple de Dieu le canonisa d’emblée en proclamant: « Le Père des pauvres est mort, le saint est mort! »
Les soeurs de Saint-Jean-Baptiste sont actuellement présentes sur quatre continents, dans dix-sept pays.