Le Saint-Siège souligne « l’importance de réhabiliter les valeurs du monde agricole, en étudiant les causes et les retombées économiques des flux migratoires des zones rurales vers les régions industrialisées ».
Le P. Gabriele F. Bentoglio, sous-secrétaire du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement, sera en Russie, à Saint-Pétersbourg, du 17 au 21 mars 2014.
Sa visite a lieu dans le cadre d’un accord entre la Faculté d’agriculture de l’Université d’État de Saint-Pétersbourg, et le programme de théologie pastorale de la mobilité humaine de l’Institut SIMI, qui dépend de l’Université pontificale urbanienne.
Lors de ces journées, consacrées à des échanges d’expériences et des visites du campus universitaire, les participants se pencheront notamment sur les questions relatives aux flux migratoires, en lien avec les thèmes du développement et de l’agriculture.
Le P. Bentoglio interviendra sur le thème « Migrations, développement et agriculture du point de vue de la doctrine sociale de l’Église catholique ».
Il s’agit de « mener une réflexion attentive sur le rapport entre migrations, développement et monde rural, afin de donner des réponses adéquates à la soif de justice et au désir de progrès de millions de personnes », explique-t-il dans un communiqué.
Il souligne « des questions importantes pour la famille humaine » alors que le nombre des travailleurs migrants internationaux est estimé à 232 millions, et celui des personnes qui vivent dans les zones rurales en situation de nécessité à plus de 900 millions.
Le Saint-Siège, qui « soutient, en toutes circonstances, la cause de l’humanité », met l’accent sur « l’importance de réhabiliter les valeurs du monde agricole, en étudiant les causes et les retombées économiques des flux migratoires des zones rurales vers les régions industrialisées ».
Le P. Bentoglio met aussi en lumière quelques perspectives d’engagement pour les institutions gouvernementales, en indiquant des principes pour une régulation légitime des flux migratoires :
Tout d’abord, « l’engagement à faire en sorte qu’il ne soit pas nécessaire d’émigrer pour vivre conformément à la dignité humaine ».
Après « le droit à ne pas émigrer », vient aussi « le droit à émigrer ». En troisième lieu le P. Bentoglio plaide pour « le droit des autorités publiques nationales à réguler les flux migratoires » tout en « respectant les droits humains fondamentaux des migrants ».
Le P. Bentoglio conclut en citant les paroles du pape aux participants à la 38ème Conférence de l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture, le 20 juin 2013 : « Il est nécessaire de trouver les moyens pour que tous puissent bénéficier des fruits de la terre, non seulement pour éviter que s’élargisse encore le fossé qui sépare ceux qui ont davantage de ceux qui doivent se contenter des miettes, mais aussi et surtout pour répondre à une exigence de justice et d’équité, ainsi que de respect à l’égard de tous les êtres humains ».
Avec Hélène Ginabat pour la traduction