Sr Nathalie Becquart © NB

Sr Nathalie Becquart © NB

Femmes au Vatican : bilan de 10 années de pontificat de François

Elles sont plus nombreuses et ont davantage de responsabilités

Share this Entry

Le nombre de femmes travaillant au Vatican, et celui des femmes y occupant des postes de direction ont nettement augmenté au cours de ces dix premières années de pontificat de François, selon une enquête menée par Vatican News avec les autorités vaticanes compétentes,

Le site de Vatican News offre un panorama de la présence des femmes travaillant au Vatican, après 10 années de pontificat du pape François, ce mercredi 8 mars 2023, Journée internationale des femmes. Le nombre de femmes employées aujourd’hui pour le service du pape est de 1165, contre 846 en 2013, un pourcentage qui est passé de 19,2 à 23,4.

Rien qu’au sein de la Curie romaine, plus d’un employé sur quatre est aujourd’hui une femme – en chiffres absolus, 812 sur 3 114. 43% des femmes de la Curie exercent des professions qui requièrent généralement un diplôme universitaire.

Les femmes ont également accédé à des postes de direction. Aujourd’hui, au Saint-Siège, cinq femmes occupent des postes de sous-secrétaires et une celui de secrétaire. Nommées par le pape, elles font partie de l’équipe de direction avec le préfet.

C’est au dicastère pour le service du développement humain intégral qu’en 2021 le pape François a nommé pour la première fois une religieuse secrétaire, le poste le plus élevé jamais occupé par une femme au Saint-Siège.

Les femmes sous-secrétaires sont, elles, affectées aux Dicastères pour les instituts de vie consacrée, pour les laïcs, la famille et la vie (deux femmes sous-secrétaires), pour la culture et l’éducation, et enfin à la Secrétairerie d’État.

Le Secrétariat général du Synode compte également une femme sous-secrétaire, la religieuse française Nathalie Becquart.

Historiquement, c’est Paul VI qui avait nommé une femme sous-secrétaire au Conseil pontifical pour les laïcs. Jean-Paul II a nommé une nouvelle femme sous-secrétaire à la Congrégation pour la vie consacrée.

« Sous le pape François, les nominations de femmes à des postes de direction se sont multipliées, bien que moins de 5 % de tous les rôles de direction de la Curie soient actuellement confiés à des femmes et que, pour l’instant, il n’y ait pas de femme préfet en tant que « numéro un » d’une autorité de la Curie ». Cependant, analyse Vatican News, « la voie est tracée : avec la Constitution apostolique Praedicate Evangelium de 2022, François a permis qu’à l’avenir, des laïcs, et donc des femmes, puissent également diriger un dicastère, c’est-à-dire devenir préfets, une fonction qui était auparavant réservée aux cardinaux et aux archevêques ». Lors d’une interview en décembre dernier, est-il précisé, « François a annoncé son intention de nommer la première femme préfet dans un avenir proche ».

Dans l’État de la Cité du Vatican, le pape François a nommé deux femmes à des postes de responsabilité : en 2016, Barbara Jatta, directrice des Musées du Vatican, et en 2022, une religieuse, secrétaire générale du Gouvernorat, rôle habituellement dévolu à un évêque.

Le pontife a également nommé d’autres femmes à des postes où elles peuvent « influencer le Vatican tout en conservant leur indépendance », par exemple des femmes membres d’organes curiaux, des postes réservés jusqu’à maintenant, aux cardinaux et à certains évêques, avec droit de vote dans les assemblées plénières.

Ainsi, en 2019, François a nommé sept supérieures au Dicastère pour les religieux. À partir de 2020, huit cardinaux et sept laïcs, dont six femmes, sont représentés au sein du Conseil pour l’économie, qui compte 15 membres.

En 2022, le pape François a nommé deux religieuses et une laïque membres du Dicastère pour les évêques, où elles participent au processus de sélection des évêques pour l’Église universelle avec les cardinaux et les évêques qui, comme elles, sont membres du Dicastère.

Si le pape François a « renforcé la présence, la visibilité et l’influence » des femmes au Vatican, conclut Vatican News, il a cependant mis en garde contre le risque de « considérer la tâche des femmes dans l’Église et au Vatican d’un point de vue purement fonctionnel ». Dans son livre intitulé Rêvons à nouveau, François déclare souhaiter « créer des espaces dans lesquels les femmes peuvent assumer le leadership d’une manière qui leur permette de façonner la culture et de s’assurer qu’elles sont valorisées, respectées et reconnues ».

Share this Entry

Rédaction

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel