« Que le gouvernement affirme son opposition à l’euthanasie » : c’est l’appel lancé au gouvernement français par Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes et président du groupe de travail sur la bioéthique de la Conférence des évêques de France (CEF).
L’Assemblée nationale française débat en effet d’une proposition de loi sur l’euthanasie ce jeudi 29 janvier 2015 : mais l’euthanasie est une « violence médicale » et elle est « toujours une mauvaise réponse à des détresses rencontrées », déclare Mgr d’Ornellas dans un entretien du Figaro décrypté par « Gènéthique« , la revue de presse de la Fondation Jérôme Lejeune.
L’évêque demande au premier ministre Manuel Valls une prise de position claire : « Que le gouvernement affirme son opposition à l’euthanasie ».
Il déplore dans ces débats « une méprise sur l’art médical et sa déontologie » : le jugement du médecin ne peut être remplacé par un « droit qui systématise une prescription médicale ». En outre, dénonce-t-il, la sédation terminale « coupe l’herbe sous le pied » au développement de la « culture palliative ».
Pour Mgr d’Ornellas, en fin de vie, le « cas par cas » doit rester la règle. Il met en garde contre l’idéalisation des directives anticipées, la volonté humaine étant susceptible de changement : « Évitons donc le risque d’une nouvelle injustice en enfermant le patient dans une formulation ancienne de sa volonté ! ».
Le Groupe de travail de la CEF sur la fin de vie, présidé par Mgr d’Ornellas, a publié une Déclaration le 20 juin dernier, encourageant à « développer une culture palliative » et donnant des repères éthiques pour la sédation profonde, les directives anticipées, la limitation et les arrêts de traitements.