Le pape François souligne la possibilité que la date de Pâques soit bientôt unifiée, au cours de la IIIe retraite sacerdotale mondiale, organisée par l’ICCRS (International catholic charismatic renewal services) et la Catholic Fraternity du 10 au 14 juin 2015 à Saint-Jean-du-Latran à Rome, sur le thème « Appelés à la sainteté pour une nouvelle évangélisation ».
Les participants ont vécu l’après-midi du 12 juin, solennité du Sacré-Cœur de Jésus, avec le pape François qui a annoncé, au cours d’un dialogue, la possibilité que la date de Pâques soit unifiée, pour favoriser l’unité. Les chrétiens orientaux célèbrent en effet Pâques selon le calendrier julien, abandonné par l’Eglise latine au XVIe siècle, au profit du calendrier grégorien.
L’œcuménisme est la volonté de Jésus, a-t-il expliqué : il s’agit de « chercher l’unité du Corps du Christ, brisée par nos péchés de division… Nous nous scandalisons quand daech brûle vif ce pauvre pilote [jordanien, ndlr], dans cette cage, mais dans notre histoire nous l’avons fait ! Nous avons blessé la Sainte Mère Église ! Dans notre conscience il faut demander pardon pour l’histoire de notre famille, pour toutes les fois où nous avons tué au nom de Dieu ».
Aujourd’hui, a constaté le pape, les chrétiens vivent « l’œcuménisme du sang », dans « ces hommes et ces femmes qui meurent pour Jésus-Christ » : leur martyre est comme « une confession du démon : “ils ont chrétiens… Il faut les exterminer !” »
Récemment, le patriarche Tawadros II, pape d’Alexandrie, chef de l’Église copte orthodoxe, s’est prononcé pour une date commune de la célébration de Pâques : il a déclaré que ce problème « n’avait pas d’implications en termes de foi et de doctrine » et a confirmé que le projet d’unifier la date était à l’étude.