Le pape François recommande de suivre l’exemple de la réconciliation des évêques polonais et allemands, il y a 50 ans.
Le pape François, a adressé un message, signé du cardinal Pietro Parolin, aux participants à un congrès marquant, à Rome, le cinquantième anniversaire de la lettre historique de l’épiscopat polonais intitulée Nous pardonnons et nous demandons pardon, à laquelle les évêques d’Allemagne ont répondu (cf. Zenit du 26 octobre 2015).
L’anniversaire a été célébré par une série d’événements religieux et culturels, promus par les ambassades de Pologne et d’Allemagne auprès du Saint-Siège, dont une messe célébrée le 26 octobre au Cimetière teutonique du Vatican, suivie d’un congrès à l’Institut Maria Santissima Bambina, sous le patronage du cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical pour la culture, rapporte Radio Vatican en italien.
« Le geste courageux des évêques polonais, accompli au moment même de la dernière session du concile Vatican II, a ouvert une voie difficile mais efficace pour le processus de réconciliation entre les deux nations, après les tragiques événements de la Seconde Guerre mondiale », dit le pape.
Le pape François souligne l’importance du document des évêques de Pologne, parmi lesquels Mgr Karol Wojtyla, qui ouvrit il y a cinquante ans un nouveau chapitre de l’histoire des relations entre Allemands et Polonais, après les années terribles de la guerre : « Aujourd’hui aussi, poursuit le pape, un tel geste peut être un modèle et un exemple pour toutes les nations et sociétés qui se trouvent dans des situations difficiles de conflit. »
La messe du 26 octobre a été présidée par le cardinal allemand Gerhard Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, entouré des cardinaux polonais Stanislas Rylko et Zenon Grocholewski, neuf évêques polonais, de nombreux prêtres, ainsi que de Mgr Duarte da Cunha, secrétaire général de la Comece, en présence de nombreux ambassadeurs près le Saint-Siège, dont ceux d’Allemagne et de Pologne.
Au début de la célébration, le cardinal Müller a rappelé que la Pologne avait été la première victime du Pacte Molotov-Ribbentrop, qui conduisit à la tragédie de la Seconde Guerre mondiale.
« En tant que chrétiens, a dit le cardinal allemand, nous voulons nous concentrer sur le fait que Dieu nous a tous créés frères et sœurs et c’est pour cette raison qu’est nécessaire la bonne coexistence entre pays voisins et l’amitié entre les peuples. L’initiative des évêques polonais, a-t-il insisté, a conduit à prononcer les paroles : « Nous pardonnons et nous demandons pardon ». »
© Traduction de Zenit, Constance Roques
