Dieu pardonne comme un Père, pas comme les tribunaux ! Homélie

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La compassion de Dieu

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Dieu « pardonne comme un Père, pas comme un employé de tribunal », affirme le pape François.

Le pape a prononcé son homélie en espagnol en la chapelle de la maison Sainte-Marthe, ce vendredi 30 octobre, en raison de la présence du cardinal mexicain Javier Lozano Barragan.

« Dieu a compassion, a déclaré le pape. Dieu « met » son cœur de Père, Il « met » son cœur pour chacun de nous. Et quand Dieu pardonne, Il pardonne comme un Père et pas comme un employé du tribunal qui lit une phrase et dit : « acquitté par manque de preuves ». Il nous pardonne de l’intérieur. Il pardonne parce qu’il s’est mis dans le cœur de cette personne. »

« Dieu a compassion, a repris le pape François. Il a compassion pour chacun de nous, Il a compassion de l’humanité et a envoyé son Fils pour guérir, pour régénérer », pour « renouveler ».

Le pape a rappelé la parabole de l’Enfant prodigue où « le père, qui est une figure de Dieu qui pardonne », a « compassion » lorsqu’il « voit arriver son fils ». « La compassion de Dieu n’est pas avoir pitié », a insisté le pape : « L’une et l’autre chose n’ont rien à voir. »

« Je peux avoir pitié d’un chien qui est en train de mourir», a fait remarquer le pape, mais la « compassion de Dieu » est « différente » : Il se met « dans la situation de l’autre, avec un cœur de Père». Et c’est pour cela, a souligné le pape, qu’« Il a envoyé son Fils ».

« Jésus guérit les gens, mais Il n’est pas un « guérisseur », a affirmé le pape. Non ! Il guérit les gens comme un signe de la compassion de Dieu, pour sauver, pour remettre à sa place dans l’enceinte la brebis égarée, pour remettre l’argent perdu par une dame dans le portefeuille. »

Le Christ, a ajouté le pape, a été envoyé pour « porter la Bonne Nouvelle, pour libérer ceux qui étaient opprimés ». Il était « envoyé par le Père pour se mettre en chacun de nous, pour nous libérer de nos péchés, de nos maux ».
« C’est ce que fait un prêtre », a souligné le pape. Le prêtre doit « s’engager dans la vie des gens, parce qu’un prêtre est prêtre comme Jésus est prêtre ». « Combien de fois, a-t-il interrogé, nous critiquons ces prêtres, qui ne s’intéressent pas à ce qui se passe dans leur congrégation, qui ne se préoccupent pas. Non, ce n’est pas un bon prêtre ! Un bon prêtre est celui qui s’implique. » 

Celui qui « s’implique » « dans tous les problèmes humains », a répété le pape en citant l’exemple d’un « service fidèle offert à Dieu et à l’Église » par le cardinal mexicain Javier Lozano Barragan, qui a assisté à la messe à l’occasion de ses 60 ans de sacerdoce.

Le pape a rappelé avec gratitude l’engagement du cardinal, qui est président émérite du Conseil pontifical pour la pastorale des services de la santé, au service des soins de santé « dans ce service que l’Église rend aux malades ».

« Rendons grâce à Dieu, a-t-il dit, pour ces 60 ans de sacerdoce », pour « la compassion de Dieu » qui lui a offert « un don » pour « être capable de vivre comme ça depuis 60 ans ».

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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