Le Procureur Picardi souhaiterait voir le Vatican adhérer à Schengen

Face au terrorisme

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ROME, Vendredi 13 janvier 2006 (ZENIT.org) – L’avocat Nicola Picardi, « promoteur de la justice » (« procureur ») du Vatican exprime à nouveau son souhait de voir le Vatican adhérer aux accords de Schengen.

Lors de la cérémonie officielle de l’ouverture de l’année judiciaire au Vatican, Me Nicola Picardi a souhaité la possibilité de l’adhésion de l’Etat du Vatican à l’Accord de Schengen, de façon à perfectionner les « mesures de protection de la sécurité » à une époque marquée par le terrorisme international.

Le « promoteur de la justice » souhaiterait en particulier favoriser « l’échange d’informations, les opérations communes, les initiatives répressives et préventives visant à la sécurité des personnes » dans l’enceinte de 44 hectares qui constituent l’Etat de la Cité du Vatican, au cœur de Rome.

Me Picardi a en particulier mis en avant que « les clauses de l’accord relatives au renforcement de la coopération juridique et policière semblent particulièrement intéressantes ».

Les accords de Schengen (1985 et 1990) ont pour objet la suppression des contrôles aux frontières communes entre ces États et le renforcement de la coopération policière, douanière et judiciaire.

La sécurité du Vatican est actuellement assurée par les 110 hallebardiers de la Garde suisse pontificale et par les 130 membres de la gendarmerie vaticane. Place Saint-Pierre, la sécurité est assurée par la police italienne, y compris aux portiques électroniques permettant l’accès à la basilique ou à la salle Paul VI.

Rappelons que l’accord signé au Luxembourg, à Schengen le 14 juin 1985 entre cinq pays (la France, l’Allemagne, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas), a été complété par une série de dispositions destinées à compenser la levée progressive des contrôles aux frontières par un renforcement de la coopération dans les domaines de la circulation des personnes (visas, immigration, asile), ainsi qu’en matière policière et judiciaire, contenues dans la « Convention d’application de l’accord de Schengen » du 19 juin 1990.

Les accords de Schengen ont été progressivement étendus à l’ensemble des quinze anciens États membres de l’Union européenne, à l’exception du Royaume-Uni et de l’Irlande, qui cependant y participent partiellement.

Deux États tiers, la Norvège et l’Islande, participent également à ces accords en raison de leurs liens avec les pays scandinaves membres de l’Union européenne dans le cadre de l’« Union nordique des passeports », qui regroupe le Danemark, la Suède, la Finlande, la Norvège et l’Islande. En outre, la Suisse pourrait prochainement adhérer à ces accords.

Les dix nouveaux pays ayant adhéré à l’Union européenne le 1er mai 2004 se sont engagés, lors des négociations d’adhésion, à reprendre l’intégralité de l’« acquis de Schengen ». Cependant, leur adhésion à l’Union n’a pas entraîné la levée des contrôles aux frontières intérieures avec ces pays. En effet, la levée effective des contrôles aux frontières avec tel ou tel de ces pays nécessite une décision prise à l’unanimité par les États participants, à l’issue d’une évaluation de la capacité du pays en question à assumer ses obligations en la matière.

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ZENIT Staff

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