Rome : Ne pas négliger la famille légitime fondée sur le mariage

Appel du pape aux autorités romaines

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ROME, Jeudi 12 janvier 2006 (ZENIT.org) – « Ne pas négliger la famille légitime fondée sur le mariage » : le pape Benoît XVI a lancé cet appel aux représentants des institutions romaines lors de la traditionnelle audience du début de l’année civile.

Radio Vatican titrait à la mi-journée, en italien : « « Une grave erreur » que de privilégier les subventions aux unions non fondées sur le mariage (..). Le pape a appelé à la protection de la vie naissante, des personnes âgées et des malades ».

L’Osservatore Romano du 13 janvier titre : « «La famille légitime fondée sur le mariage ne doit pas être laissée dans l’ombre» : appel de Benoît XVI ».

Le pape a en effet reçu jeudi matin les élus du Conseil régional du Latium et du Conseil provincial de Rome, ainsi que le Conseil municipal de Rome, et leurs présidents, que Benoît XVI a également reçus jeudi matin en audiences séparées : Pietro Marrazzo, président de la Région du Latium, Walter Veltroni, maire de la Ville de Rome, et Enrico Gasbarra, président de la Province de Rome.

« Ce serait une grave erreur, faisait observer le pape, de négliger la valeur et la place de la famille légitime, fondée sur le mariage, en attribuant à d’autres formes d’unions une reconnaissance juridique impropre, alors qu’aucune exigence sociale réelle n’apparaît ».

Une manifestation en faveur du « PACS » à la française est en effet prévue à Rome, samedi, devant l’ambassade de France, place Farnèse, à Rome.

Benoît XVI a rappelé le plan pastoral lancé par le diocèse de Rome il y a trois ans pour aider les familles à surmonter « les moments de crise ou de découragement », qui sont « si communs dans notre société », et à « mieux prendre conscience de leur nature et de leurs devoirs spécifiques ».

En juin 2005, le pape s’était en effet adressé au synode diocésain de Rome, et il rappelait son intervention en disant : « En réalité, le mariage et famille ne sont pas une construction sociologique due au hasard, ni le fruit de situations historiques et économiques particulières. Au contraire, la question du juste rapport entre l’homme et la femme plonge ses racines dans l’essence la plus profonde de l’être humain et ne peut trouver sa réponse qu’à partir de là ».

Le pape insistait sur cette dimension naturelle universelle du mariage: « Le mariage comme institution n’est donc pas une ingérence indue de la société ou de l’autorité, l’imposition d’une forme extérieure dans la réalité la plus privée de la vie. Il s’agit au contraire d’une exigence intrinsèque du pacte de l’amour conjugal ».

Car pour le pape, il ne s’agit pas seulement d’un enseignement catholique, mais de l’humanité : « Il ne s’agit pas de simples normes de la morale catholique mais de vérités élémentaires relatives à notre humanité commune. Et il est essentiel de la respecter pour le bien des personnes et celui de la société. Ceci doit donc interpeller aussi la responsabilité des responsables que vous êtes, et intéresser doublement vos compétences réglementaires ».

Benoît XVI indiquait différentes pistes pour soutenir les familles, à commencer par les « jeunes mariés », par la « formation et l’éducation », grâce à des « crèches » et des « écoles maternelles ».

Le pape demandait également « la défense de la vie naissante », mais aussi des « aides aux familles précaires », et aux « femmes enceintes en difficulté », en évitant – précisait-il en faisant allusion à la « pilule du lendemain » – « l’usage de médicaments qui, en quelque sortent, masquent la gravité de l’avortement, qui reste un choix contraire à la vie ».

Par ailleurs, le pape rappelait comment la population de Rome et du Latium a manifesté son attachement au pape lors de la maladie et de la mort de Jean-Paul II.

Il a exprimé ses remerciements aux autorités et aux institutions civiles qui ont favorisé l’accueil des millions de personnes venues « saluer une dernière fois le Pape défunt » ou assister à son « élection au siège de Pierre ».

Et le pape en tirait cette conclusion : « La profonde expérience spirituelle, de foi et de prière, de fraternité et de retour aux valeurs qui valorisent nos vies » dont on a fait alors l’expérience « ne doit pas rester sans fruits, y compris dans la société civile, ses multiples responsabilités et actions ».

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ZENIT Staff

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