Vers l’an 80 de notre ère, un demi-siècle après la mort de Jésus-Christ, un auteur que la tradition a retenu sous le nom de saint Matthieu entreprit de rédiger un évangile à destination des premiers chrétiens d’origine juive. Pour cette raison, au chapitre premier, son évangile s’ouvre sur la généalogie de Jésus qui vise à montrer à ses lecteurs qu’il naît dans la descendance de David, une condition essentielle pour qu’il soit le vrai messie.
Au chapitre second, Matthieu élargit sensiblement son propos puisqu’il relate l’histoire de ces Mages qui se déplacent de l’Orient vers le lieu où ils ont appris que le roi des Juifs était né. Au fil des siècles, la tradition populaire, inspirée des évangiles apocryphes, fera de ces Mages des rois, fixera leur nombre à trois, leur donnera un nom et leur attribuera une couleur de peau, qui représente les trois continents alors connus, l’Europe, l’Asie et l’Afrique.
Matthieu s’attache à fournir un contexte précis à cet épisode, en Judée sous le règne d’Hérode le Grand, un roi client des Romains, qui n’était pas juif mais iduméen et qui pour cette raison demeurait sans cesse sur le qui-vive face à d’éventuels prétendants.
Sous la plume de Matthieu, les Mages désignent sans doute des membres de la caste sacerdotale perse ou, plus généralement des personnages savants, par ailleurs influencés par la philosophie grecque.
Alignement des planètes
Les Mages observent dans le ciel une conjonction entre les planètes Saturne et Jupiter survenue en l’an 7 avant notre ère, semblable à celle que nous avons connue en décembre 2020. Ils ne sont sans doute pas les seuls à pouvoir calculer le cours des planètes si bien qu’il y a lieu de se poser la question, pourquoi les Mages se mettent-ils en route non seulement vers la Judée mais précisément pour y rencontrer le roi des Juifs ?
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