Le vendredi 17 janvier dernier, le pape François a reçu en audience des membres de la communauté du Séminaire de Cordoue (Espagne) dans la salle Clémentine. Nous publions ci-dessous le discours du Saint-Père (texte intégral).
Cher frère, chers séminaristes et formateurs,
C’est une grande joie pour moi de vous accueillir dans cette maison, où vous venez comme pèlerins de l’espérance en cette année jubilaire. Sur le chemin de la vie, l’espérance peut être identifiée comme les signes qui jalonnent notre itinéraire. Le premier est la direction : vers le ciel, vers la rencontre définitive avec Jésus. Pas vers les premières positions, pas vers les lieux les plus confortables, ce sont des impasses, et si nous avons la malchance d’y entrer, nous devons revenir en arrière avec difficulté et honte.
Le deuxième signe, les dangers de la route. Vous venez d’un endroit magnifique qui porte le nom de saint Pélage et qui occupe l’ancien emplacement du camp des martyrs. Comme l’a fait ce saint enfant, au milieu de la douleur de la guerre, de la cruauté la plus indigne des êtres humains, armés du casque de l’espérance, vous pouvez témoigner, vous pouvez persévérer dans la voie du Seigneur, convaincus que Jésus vous soutiendra toujours et nous donnera aussi la force d’être des semeurs d’espérance.
Troisième signe, les aires de ravitaillement. Sur cette route, qui vous conduit maintenant à Rome, pour franchir la Porte Sainte et visiter les tombes des apôtres, nous avons besoin d’être soutenus, de sentir la présence de celui qui est notre unique espérance, Jésus. Il se présente à nous comme Maître, comme Seigneur, il se donne à nous comme nourriture dans sa parole et dans l’Eucharistie, il nous répare quand nous avons une crevaison au milieu de la route et il nous accueille quand nous sommes accablés par la fatigue et que nous devons nous arrêter pour faire une pause. Sans cette espérance, prendre la route serait une folie, mais en nous confiant à Lui, nous ne doutons pas d’arriver à bon port.
Cependant, ne pensez jamais que semer l’espérance, c’est dire des mots polis ou opter pour un boniment de bonimenteur. Cette route est celle de Jésus, qui mène à la Jérusalem céleste, en passant par la Jérusalem terrestre, en embrassant la croix et en étant soutenue par d’innombrables Cyrénéens. Une route sur laquelle on ne peut pas aller seul, mais en communauté, en guidant, en défendant, en assistant et en bénissant ceux que le Seigneur nous a confiés.
En tout cela, que Jésus vous soutienne et que la Vierge de Fuensanta veille sur vous.
