Le samedi 11 janvier dernier, le pape François a reçu délégation des « Supermercados Cooperativa Virgen de las Angustias » de Grenade (Espagne). Nous reproduisons ci-dessous le discours du Saint-Père, prononcé dans la salle Paul VI dans son intégralité.
Chers frères, chères sœurs,
C’est un plaisir pour moi de vous rencontrer aujourd’hui, à l’occasion du 65e anniversaire de la fondation de la Cooperativa Virgen de las Angustias (Coopérative Vierge des Douleurs). J’ai lu avec intérêt le travail que vous réalisez en tant qu’entreprise et en tant que fondation.
Cette combinaison me semble importante, car la première aide que nous pouvons apporter à la société est de valoriser les biens que nous possédons, avec un service professionnel qui réponde aux besoins réels des personnes et permette un développement durable. C’est à partir de là que nous pouvons offrir notre aide à ceux qui, en raison de catastrophes naturelles, de la guerre, d’un handicap ou de l’exclusion sociale, ont besoin d’un soutien supplémentaire. Vous vous êtes fixé ces deux objectifs et je pense qu’il s’agit là d’un bel engagement.
En réalité, tout ce projet se dessine depuis sa fondation dans le mot COVIRAN, Cooperativa Virgen de las Angustias. La première chose est de coopérer, de travailler ensemble, d’unir les forces, de former une mosaïque, où chacun est important, mais en même temps conscient que c’est dans l’ensemble que l’on peut percevoir la beauté de l’œuvre. Deuxièmement, la Vierge Marie, notre Mère, le motif et le modèle de cet effort, pour nous confier à elle dans cet effort avec dévotion, et en même temps pour l’imiter dans l’esprit qui doit présider à notre travail. Quel meilleur slogan pour une institution comme la vôtre si les gens peuvent dire que vous les avez traités « comme une mère l’aurait fait » ?
Troisièmement, les douleurs. Vous connaissez tous l’image qui orne la basilique de la Carrera de la Virgen. Notre Mère est devant le Christ allongé sur une table, au lieu de la représentation traditionnelle de la descente de la croix dans laquelle Marie embrasse son Fils. Cette table, où gît Jésus, nous est présentée comme une tâche, celle de mettre dans la banque de notre établissement, dans le bureau, la douleur du monde que Jésus a portée au Calvaire. C’est Lui que nous servons, c’est Lui que nous soutenons dans nos initiatives et nous voulons le faire comme sa Mère bénie, en sachant nous laisser émouvoir par sa douleur. Que Jésus vous bénisse et que la Sainte Vierge veille sur vous. Merci beaucoup.