L'enquête montre un décalage entre les anciens scouts et le reste du grand public, dans toutes les catégories sociales © Scouts Unitaires de France

L'enquête montre un décalage entre les anciens scouts et le reste du grand public, dans toutes les catégories sociales © Scouts Unitaires de France

L’impact social du scoutisme, une enquête inédite

L’IFOP a publié une étude montrant l’importance du scoutisme dans la société

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Le scoutisme a une réelle utilité, il « agit comme un ferment positif sur la société ». C’est le bilan d’une enquête française réalisée par l’Institut d’études opinion et marketing (IFOP), en partenariat avec l’association des aînés et des anciens guides et scouts d’Europe (Rasso).

Publiée le 18 septembre 2024, cette étude a été réalisée auprès du grand public et auprès d’un échantillon d’anciens scouts et guides issus de trois mouvements différents : scouts d’Europe, scouts unitaires de France, et scouts de France. Jusqu’à présent, aucune étude n’avait été faite sur ce sujet. Souhaitant connaître l’impact du scoutisme sur la société, le Rasso a sollicité l’IFOP pour avoir une analyse objective et neutre. 

Un décalage important dans l’engagement associatif et civique 

Les résultats montrent une grande différence, dans toutes les catégories sociales, entre les anciens scouts et le reste de la population. À travers les grands enjeux sociétaux actuels tels que l’engagement civique et bénévole, la solidarité, la conscience du changement climatique et de ses enjeux, le bien-être ou les défis liés au monde du travail, cette enquête met en lumière plusieurs enseignements-clés.

"Le scoutisme agit comme un ferment positif sur la société" © notredamedelesperance.org

« Le scoutisme agit comme un ferment positif sur la société » © notredamedelesperance.org

Tout d’abord, les anciens scouts sont largement plus impliqués dans la vie civique et associative que le reste de la population. 87 % des français ayant participé à un mouvement scout dans leur jeunesse donnent bénévolement de leur temps dans des associations, contre 33 % dans l’ensemble de la population française. Les anciens scouts sont donc plus engagés dans la société, votent plus, et donnent aux associations caritatives trois fois plus que le reste du grand public.

D’autre part, les anciens scouts témoignent d’un épanouissement et d’une vie sociale supérieure à la moyenne, alors qu’ils sont tout autant confrontés aux épreuves de la vie. Ils passent davantage de temps dans la nature et ont un rapport plus équilibré aux écrans et aux nouvelles technologies : 93 % des français ayant participé à un mouvement scout vont « bien » et 33 % vont « très bien », contre respectivement 72 % et 10 % pour l’ensemble de la population. 

Des adultes solides ayant le sens du collectif

Le scoutisme est également un atout dans la vie professionnelle : 93 % des anciens scouts déclarent que leur expérience est utile dans leur vie professionnelle, et 73 % considèrent que cette expérience a constitué un atout lors d’un entretien d’embauche. « Ils ont pu développer des qualités humaines grâce aux scoutisme, le sens du collectif, le sens de responsabilités et la débrouillardise, la capacité à positiver » explique Delphine Brosseaud, directrice déléguée du Rasso. 

« On souhaite que cet impact social du scoutisme soit connu du grand public, des institutions publiques" © lerasso.com

Développer des qualités humaines grâce au scoutisme © lerasso.com

Enfin, les personnes ayant fait du scoutisme ont un rapport aux valeurs et à la foi plus prononcés que la moyenne. 99 % d’entre eux déclarent avoir gardé un bon souvenir de leur expérience au sein d’un mouvement scout. Parmi eux, 80 % en ont même gardé un « très bon souvenir ».

« Au Rasso, nous avions l’intuition que le scoutisme a un impact positif et une utilité sociale. C’est le but même du scoutisme, qui est de former des hommes et des femmes engagés, des citoyens qui vont être impliqués dans la cité, dans la vie civile » ajoute la directrice du Rasso. « Nous souhaitons que cet impact social du scoutisme soit connu du grand public et des institutions publiques. » 

 

 

 

 

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Anne van Merris

Anne van Merris est journaliste, formée à l’Institut de journalisme européen Robert Schuman à Bruxelles. Elle est mariée et mère de quatre enfants.

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