Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus

Sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte Face

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La Passion à travers la Sainte Face (7e partie)

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Du dimanche des Rameaux et de la Passion jusqu’à la solennité de la Miséricorde Divine, une invitation à vivre la plus grande des fêtes en découvrant la dévotion à la Sainte Face et son histoire, particulièrement le rayonnement qu’elle prit depuis la ville française de Tours au XIXe siècle.

 

Le 26 avril 1885, alors que venait d’avoir lieu son instauration comme archiconfrérie par Léon XIII, la Confrérie réparatrice de la Sainte Face verra ses registres enrichis par l’inscription d’un certain Louis Martin et de trois de ses filles : Marie, Léonie, Céline… et Thérèse. 

Ainsi donc, l’œuvre demandée par Jésus et Marie, initiée par Sœur Marie de Saint-Pierre et inlassablement poursuivie par Monsieur Dupont parvint aux membres de cette famille originaire d’Alençon et demeurant à Lisieux. Le beau-frère de Louis Martin, Isidore Guérin, y fera d’ailleurs installer une reproduction de la Sainte Face dans la cathédrale Saint-Pierre et entretenir à ses frais la lampe d’huile brûlant devant elle. Dès lors, Thérèse, que Louis appelait sa « petite reine », grandit dans l’amour et la vénération de la Sainte Face de son Jésus. 

Le départ du cadre familial à l’âge de quinze ans pour le « désert du Carmel » ne représenta nullement une rupture dans cette dévotion puisque la fondatrice et Mère supérieure du Carmel de Lisieux, Mère Geneviève de Sainte-Thérèse, la portait en elle et la transmit à ses novices. Aussi Pauline, la première à être devenu carmélite, apprit à sa jeune sœur à trouver dans la Sainte Face un encouragement à vivre cachée dans l’humilité afin de devenir le « jardin fermé » dans lequel Jésus se complaira et une « petite Véronique » qui le console.

 

La petite voie de l’Enfance spirituelle

Si Thérèse demeure encore aujourd’hui, et à raison, connue sous le raccourci de l’Enfant-Jésus, la Sainte Face n’en demeure pas moins, comme son nom entier et ses écrits l’indiquent, un élément clé de sa spiritualité. En effet, pour Thérèse, il n’y a nulle opposition entre l’Enfant Jésus et la Sainte Face – de même qu’entre ces deux dévotions et celle au Sacré-Cœur, puisque, pour paraphraser Saint Paul, c’est toujours Jésus qui est vénéré. L’Enfant Divin qui se fait tout petit et appelle ses frères et sœurs à suivre la Petite Voie de l’Enfance spirituelle et le même dont le Cœur brûlant d’Amour l’amènera a enduré les pires souffrances pour nous, un Amour dont témoigne Son Visage défiguré. Aussi, pour traverser de telles souffrances, il faut avoir recours à la Petite Voie tracée par Jésus avec Thérèse. 

 

La Sainte Face

Tout au long de la vie de Thérèse et de celles de ses sœurs, la Sainte Face demeurera toujours présente. Aussi, c’est Elle que les filles Martin contemplent quand elles voient pour la dernière fois leur père, Louis, dont le visage est profondément marqué par la maladie. C’est pour cela également, en plus de rendre hommage à leur fondatrice, que Céline, à la suite de sa cadette dans l’ordre familial mais aînée au sein du Carmel, prit le nom de sœur Geneviève de la Sainte Face. Cette présence s’imprimera jusque dans les plus petites choses à travers les timbres à l’effigie de la Sainte Face utilisés régulièrement par Thérèse et jusque dans de nombreuses images conservées par elle dont une de sœur Marie de Saint-Pierre qu’elle reçut de Pauline, désormais sœur Agnès de Jésus. Ses propres réalisations seront également marquées par la Sainte Face, de ses armoiries à ses peintures et cartes en passant par ses récréations théâtrales et, bien évidemment, par ses poèmes et ses prières dont la plus courte de toutes, écrite avec une image de la Sainte Face sur un bout de parchemin qu’elle portait contre sa poitrine, dit simplement : « Fais que je te ressemble Jésus. »

Nommée « la plus grande sainte des temps modernes » par Saint Pie X, déclarée sainte patronne des Missions par Pie XI et « Docteur de l’Église en science de l’amour divin » par saint Jean-Paul II, celle qui avait promis de passer son Ciel à faire du bien sur la Terre et de faire pleuvoir une pluie de roses continue d’attirer ses sœurs et frères à son Bien-Aimé, d’intercéder pour eux et de les aider à marcher via la Petite Voie vers Jésus, dont la Sainte Face reflète l’infini de Son Amour.

Un Amour incarné jusque dans la souffrance et qui continuera d’appeler, par les chemins qui sont les siens, d’autres messagers pour être proclamé en tout temps et en tous lieux…

 

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Rédaction

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