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« Jamais je ne perdrai mon espérance »

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Prier avec saint Claude La Colombière

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Dans le cadre du jubilé des 350 ans du Sacré-Cœur, le sanctuaire de Paray-le-Monial a proposé une neuvaine à l’intercession de saint Claude la Colombière, prêtre jésuite et confesseur de Marguerite-Marie Alacoque, à qui le Cœur de Jésus est apparu. 

Cette neuvaine a commencé le 7 février 2024 et se terminera le jeudi 15 février, jour de la fête de saint Claude. Aujourd’hui, 9 février, troisième jour de la neuvaine.

 

Troisième jour – 9 février : Contempler le Crucifié  

« Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus. Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’Il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau (…). Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé. » (Jn 19, 32-37).

« Débarrassés de tout ce qui nous alourdit – en particulier du péché qui nous entrave si bien – courons avec endurance l’épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus, qui est à l’origine et au terme de la foi. Renonçant à la joie qui lui était proposée, il a enduré la croix en méprisant la honte de ce supplice, et il siège à la droite du trône de Dieu. » (He 12,1-2)

Saint Claude

Il faut lire peu de livres et étudier beaucoup Jésus-Christ crucifié. Pour la théologie si c’était à refaire, je voudrais toujours méditer deux fois plus que je ne lirai. Par amour pour nous, non seulement Jésus-Christ a souffert ce qu’Il ne devait pas souffrir, mais Il a souffert plus qu’Il ne devait souffrir. Une larme pouvait laver toutes nos fautes, une goutte de sang pouvait nous mériter tous les secours ; pourquoi donc tant de sang ? Mais faut-il demander des raisons à un Dieu qui aime ? Il n’en peut donner d’autre que son amour. On croit toujours, quand on aime, que, quoi qu’on fasse, que, quoi qu’on donne, ce ne sera jamais assez. Que manquait-il aux souffrances du Fils de Dieu ? C’en était plus qu’il ne fallait pour nos besoins, pour la justice de son Père, pour la haine de ses ennemis. S’il verse son sang, c’est jusqu’à la dernière goutte ; à la flagellation, Il reçoit des coups plus que la loi n’ordonne, plus qu’il n’en peut supporter sans miracle ; Il n’a plus de force, Il veut encore porter la croix.

Prière 

Dieu, Notre Père, tu nous as tellement aimé que tu nous as donné ton propre Fils. Si nous le méritions par nos actes, cela serait déjà une folie d’Amour !  Alors combien plus nous qui sommes pécheurs ! Nous ne « méritons » pas un tel amour ! Pourquoi nous donner ton Fils ? Pourquoi ton Fils se laisse-t-il transpercer par nos péchés ? Parce que « le péché du monde est immense, mais il n’est pas infini. En revanche, l’amour miséricordieux du Rédempteur est infini. » 

Aujourd’hui en priant devant la Croix, avec Marie, j’accueille l’Amour Infini du Cœur de Jésus qui vient purifier et embraser mon cœur par le Feu de l’Esprit-Saint.

Prière de saint Claude

Sacré Cœur de Jésus, apprenez-moi le parfait oubli de moi-même, puisque c’est la seule voie par où l’on peut entrer en Vous. Enseignez-moi ce que je dois faire pour parvenir à la pureté de votre amour, duquel Vous m’avez inspiré le désir. Je sens en moi une grande volonté de Vous plaire, et une grande impuissance d’en venir à bout sans une lumière et un secours très particulier que je ne puis attendre que de Vous… Faites en moi votre volonté, Seigneur ! Je m’y oppose, je le sens bien, mais je voudrais bien, ce me semble, ne pas m’y opposer. C’est à Vous à tout faire, divin Cœur de Jésus-Christ ; Vous seul aurez toute la gloire de ma sanctification, si je me fais saint : cela me paraît plus clair que le jour ; mais ce sera pour Vous une grande gloire et c’est pour cela seulement que je veux désirer la perfection. Amen. 

 

Quatrième jour – 10 février : La Miséricorde infinie 

« Heureux les miséricordieux car ils obtiendront miséricorde. » (Mt 5,7) « Mais Dieu est riche en miséricorde ; à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions des morts par suite de nos fautes, il nous a donné la vie avec le Christ : c’est bien par grâce que vous êtes sauvés. Avec lui, il nous a ressuscités et il nous a fait siéger aux cieux, dans le Christ Jésus. Il a voulu ainsi montrer, au long des âges futurs, la richesse surabondante de sa grâce, par sa bonté pour nous dans le Christ Jésus. C’est bien par la grâce que vous êtes sauvés, et par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Cela ne vient pas des actes : personne ne peut en tirer orgueil. » (Ep 2, 4-9)

Saint Claude 

Songeant à ce qui fait de la peine à la mort, qui sont les péchés passés et les peines à venir, il s’est d’abord présenté un parti à mon esprit, que j’ai embrassé de tout mon cœur et avec une très grande consolation de mon être. Ç’a été qu’à ce dernier moment, de tous les péchés qui se présenteront à mon esprit, soit connus, soit inconnus, j’en ferai comme un ballot que je jetterai aux pieds de notre Sauveur, pour être consumé par le feu de sa Miséricorde ; plus le nombre en sera grand, plus ils me paraîtront énormes, d’autant plus volontiers les lui offrirai-je à consumer parce que ce que je lui demanderai sera d’autant plus digne d’elle.

C’est en vain que votre ennemi et le mien me tend tous les jours de nouveaux pièges. Il me fera tout perdre plutôt que l’espérance que j’ai en votre Miséricorde. Quand je serais retombé cent fois et que mes crimes seraient cent fois plus horribles qu’ils ne sont, j’espèrerais encore en vous.

On blesse et on offense le CŒUR de JÉSUS, beaucoup plus par nos manques de CONFIANCE en son inépuisable Miséricorde que par nos péchés.

Tout le mal que vous avez fait n’est rien en comparaison de celui que vous faites en manquant de confiance ; espérez donc jusqu’au bout.  

Prière

Père des Miséricordes, merci pour tant d’Amour. Merci Jésus d’être venu chercher, non pas les bien portants, mais les malades et les pécheurs. Toi le Bon Berger tu vas à la recherche de la brebis égarée et tu la portes sur ton Cœur. Aide-moi à ne pas désespérer de mes péchés et ne pas croire que j’abuse de ta Miséricorde. Aujourd’hui, avec Marie Mère de la Miséricorde et par l’intercession de saint Claude, aide-moi à préparer ma prochaine confession que je pourrai faire avant la fin de cette neuvaine.

Prière de saint Claude 

Sacré Cœur de Jésus, apprenez-moi le parfait oubli de moi-même, puisque c’est la seule voie par où l’on peut entrer en Vous. Enseignez-moi ce que je dois faire pour parvenir à la pureté de votre amour, duquel Vous m’avez inspiré le désir. Je sens en moi une grande volonté de Vous plaire, et une grande impuissance d’en venir à bout sans une lumière et un secours très particulier que je ne puis attendre que de Vous… Faites en moi votre volonté, Seigneur ! Je m’y oppose, je le sens bien, mais je voudrais bien, ce me semble, ne pas m’y opposer. C’est à Vous à tout faire, divin Cœur de Jésus-Christ ; Vous seul aurez toute la gloire de ma sanctification, si je me fais saint : cela me paraît plus clair que le jour ; mais ce sera pour Vous une grande gloire et c’est pour cela seulement que je veux désirer la perfection. Amen. 

 

Cinquième jour – 11 février : L’union des 3 cœurs

Jean (le Baptiste) répondit : « Un homme ne peut rien s’attribuer, sinon ce qui lui est donné du Ciel. Vous-mêmes pouvez témoigner que j’ai dit : Moi, je ne suis pas le Christ, mais j’ai été envoyé devant lui. Celui à qui l’épouse appartient, c’est l’époux ; quant à l’ami de l’époux, il se tient là, il entend la voix de l’époux, et il en est tout joyeux. Telle est ma joie : elle est parfaite. Lui, il faut qu’il grandisse ; et moi, que je diminue. » (Jn 3, 27-30) 

Saint Claude  

La Mère de Saumaise ordonne à Marguerite-Marie de rencontrer son confesseur : « Mon Père, dit Marguerite-Marie, je viens par obéissance et je dois vous avouer que je le fais avec une extrême répugnance… – Ma fille, je suis bien aise de vous fournir l’occasion d’offrir à Dieu un sacrifice », répond Claude. Puis lors des « premières » messes de saint Claude dans la chapelle des Visitandines, Marguerite-Marie a cette vision : « J’ai vu Jésus au-dessus de la tête de Claude. Il prit mon cœur et le sien et les mit dans le Sien. Puis il me dit : Mon Divin cœur unit ces trois cœurs pour toujours, et je vous donne comme frère et sœur. »

Alors Marguerite-Marie lui dévoile en toute confiance toutes les apparitions et révélations dont le Seigneur lui fait grâce. Très rapidement, saint Claude la conforte. Ce n’est pas le démon ni son imaginaire. C’est bien le Seigneur qui lui donne toutes ces grâces. Désormais, ils se soutiennent l’un l’autre. Quand 18 mois après leur rencontre, Marguerite-Marie apprend que Claude est envoyé à Londres, elle se plaint au Seigneur : « Vous m’enlevez mon confesseur ». Jésus lui répond : « Qui dirige ton âme ? Lui ou moi ? » 

Prière 

Seigneur, tu as voulu que Claude discerne la véracité des apparitions. Et tu as voulu que Marguerite-Marie l’aide et le soutienne dans la mission de faire découvrir ton Sacré-Cœur et les actes de réparation. Tu as voulu, Seigneur, que Claude et Marguerite-Marie se soutiennent et qu’ensemble, avec la complémentarité de leur vocation respective, ils soient au service de la découverte de ton Sacré-Cœur. Aujourd’hui, je te prie pour les religieux et religieuses et pour les prêtres de ma paroisse. Donne-leur ton Esprit-Saint en abondance. Qu’ils puissent être avec l’aide de Marie et de saint Claude des apôtres de ton Sacré-Cœur.

Prière de saint Claude 

Sacré Cœur de Jésus, apprenez-moi le parfait oubli de moi-même, puisque c’est la seule voie par où l’on peut entrer en Vous. Enseignez-moi ce que je dois faire pour parvenir à la pureté de votre amour, duquel Vous m’avez inspiré le désir. Je sens en moi une grande volonté de Vous plaire, et une grande impuissance d’en venir à bout sans une lumière et un secours très particulier que je ne puis attendre que de Vous… Faites en moi votre volonté, Seigneur ! Je m’y oppose, je le sens bien, mais je voudrais bien, ce me semble, ne pas m’y opposer. C’est à Vous à tout faire, divin Cœur de Jésus-Christ ; Vous seul aurez toute la gloire de ma sanctification, si je me fais saint : cela me paraît plus clair que le jour ; mais ce sera pour Vous une grande gloire et c’est pour cela seulement que je veux désirer la perfection. Amen. 

 

Sixième jour – 12 février : L’humilité – l’oubli de soi 

« Ayez les mêmes dispositions, le même amour, les mêmes sentiments ; recherchez l’unité. Ne soyez jamais intrigants ni vaniteux, mais ayez assez d’humilité pour estimer les autres supérieurs à vous-mêmes. Que chacun de vous ne soit pas préoccupé de ses propres intérêts ; pensez aussi à ceux des autres. Ayez en vous les dispositions qui sont dans le Christ Jésus : le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix. » (Ph 2, 2-8)

Saint Claude  

Avant le départ de Claude pour l’Angleterre en octobre 1676, Jésus donne à Marguerite-Marie trois conseils. Le troisième est : « Ne sépare jamais le bien de sa Source ».  

L’Amour de l’humilité, de l’abjection, de la vie cachée et obscure est un grand remède à tous les maux. On se compare insensiblement, et fort ridiculement, aux plus grands saints (…) on veut faire en un jour en soi et dans les autres ce qui leur a coûté bien des années.

 Il n’y a point de véritable vertu sans la simplicité et l’humilité : la simplicité nous fait oublier nos propres lumières et l’humilité nous persuade que tout le monde en a plus que nous. Une personne vraiment humble ne voit en soi que ses défauts et n’aperçoit point ceux d’autrui. 

Si vous voulez être parfaitement agréable à Celui qui vous aime, vous devez vous plaire dans votre misère extrême, aimer le néant où Il vous laisse à dessein de faire davantage éclater sa Miséricorde par la patience avec laquelle Il vous souffre et par les grâces qu’Il ne lassera pas de vous faire. »

Prière 

Seigneur Jésus, Tu nous dis qu’il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux que l’on aime, et qu’il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. Que par l’intercession de ton humble servante je puisse avec elle dire le Puissant fit pour moi des merveilles et servir là où Dieu m’a planté. Sacré-Cœur de Jésus, apprenez-moi le parfait oubli de moi-même, puisque c’est la seule voie par où l’on peut entrer en Vous. 

Prière de saint Claude 

Sacré Cœur de Jésus, apprenez-moi le parfait oubli de moi-même, puisque c’est la seule voie par où l’on peut entrer en Vous. Enseignez-moi ce que je dois faire pour parvenir à la pureté de votre amour, duquel Vous m’avez inspiré le désir. Je sens en moi une grande volonté de Vous plaire, et une grande impuissance d’en venir à bout sans une lumière et un secours très particulier que je ne puis attendre que de Vous… Faites en moi votre volonté, Seigneur ! Je m’y oppose, je le sens bien, mais je voudrais bien, ce me semble, ne pas m’y opposer. C’est à Vous à tout faire, divin Cœur de Jésus-Christ ; Vous seul aurez toute la gloire de ma sanctification, si je me fais saint : cela me paraît plus clair que le jour ; mais ce sera pour Vous une grande gloire et c’est pour cela seulement que je veux désirer la perfection. Amen. 

 

Septième jour – 13 février : Accepter la maladie  

« En effet, aucun d’entre nous ne vit pour soi-même, et aucun ne meurt pour soi-même : si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur ; si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Ainsi, dans notre vie comme dans notre mort, nous appartenons au Seigneur. Car, si le Christ a connu la mort, puis la vie, c’est pour devenir le Seigneur et des morts et des vivants. » (Rm 14, 7-9)

Saint Claude  

Après avoir passé 15 jours dans la prison de Londres, Claude est revenu en France avec une santé plus que précaire. Les six derniers mois de sa vie, il les a passés à Paray-le-Monial dans une chambre au deuxième étage de la maison des Jésuites. 

Pour ce qui me regarde je suis toujours fort incommodé d’une grande toux et d’une oppression continuelle. Je n’ai pu encore expérimenter si cet air m’est bon, car je ne peux respirer que celui du feu de ma chambre (…). Il y aura bientôt cinq mois qu’il faut que l’on m’habille et me déshabille, car je ne puis me rendre aucun service à moi-même. La personne, dont je vous ai communiqué les lettres a dit toujours, jusqu’à présent, qu’elle était sur le point de ne plus prier Dieu pour moi, voyant que plus elle priait, plus mal je me portais. Elle me dit que Notre Seigneur lui avait dit que si je me portais bien, je le glorifierai par mon zèle, mais qu’étant malade, Il se glorifierait en moi. Néanmoins, elle me recommande extrêmement le soin de ma santé et me conseille de ne plus dire la messe, mais de me contenter de communier tous les jours. (…) Dieu va me punir en me redonnant la santé par ce que je ne sais pas être malade.

Nous tenons à nous-même par bien de petits liens imperceptibles ; que si Dieu n’y met la main, nous ne les rompons jamais ; nous ne les connaissons même pas ; qu’il n’appartient qu’à Lui de nous sanctifier.

Un mois avant son décès Jésus fait dire à Marguerite-Marie : « Dieu veut le sacrifice de votre vie ici à Paray ». 

Prière

Seigneur Jésus, Toi qui as connu l’agonie à Gethsémani, Toi qui as connu les douleurs de la croix et de la trahison, Toi qui es l’Amour et n’es pas aimé, nous te confions tous les malades. Tous ceux qui souffrent dans leur âme et dans leur corps. Apprends-nous à ne pas nous révolter, mais à dire « Père éloigne de moi cette coupe, mais non pas ma volonté mais la tienne ». Donne-nous de croire à la fécondité de nos souffrances unies par amour aux tiennes pour le salut du monde.

Prière de saint Claude

Sacré-Cœur de Jésus, apprenez-moi le parfait oubli de moi-même, puisque c’est la seule voie par où l’on peut entrer en Vous. Enseignez-moi ce que je dois faire pour parvenir à la pureté de votre amour, duquel Vous m’avez inspiré le désir. Je sens en moi une grande volonté de Vous plaire, et une grande impuissance d’en venir à bout sans une lumière et un secours très particulier que je ne puis attendre que de Vous… Faites en moi votre volonté, Seigneur ! Je m’y oppose, je le sens bien, mais je voudrais bien, ce me semble, ne pas m’y opposer. C’est à Vous à tout faire, divin Cœur de Jésus-Christ ; Vous seul aurez toute la gloire de ma sanctification, si je me fais saint : cela me paraît plus clair que le jour ; mais ce sera pour Vous une grande gloire et c’est pour cela seulement que je veux désirer la perfection. Amen. 

 

Huitième jour – 14 février : La confiance  

« Celui qui a mis sa confiance dans le Seigneur, a-t-il été déçu ? » (Si 2, 10)

« Dans la paix moi aussi, je me couche et je dors, car tu me donnes d’habiter, Seigneur, seul, dans la confiance. » (Ps 4, 9)

« En toi, Seigneur, j’ai mon refuge ; garde-moi d’être humilié pour toujours. Dans ta justice, libère-moi ; écoute, et viens me délivrer. Sois le rocher qui m’abrite, la maison fortifiée qui me sauve. Ma forteresse et mon roc, c’est toi : pour l’honneur de ton nom, tu me guides et me conduis. » (Ps 30, 2-4) 

Saint Claude

Mon Dieu, je suis si persuadé que Vous veillez sur ceux qui espèrent en Vous, et qu’on ne peut manquer de rien quand on attend de Vous toutes choses, que j’ai résolu de vivre à l’avenir sans aucun souci, et de me décharger sur Vous de toutes mes inquiétudes : les hommes peuvent me dépouiller et des biens et de l’honneur, les maladies peuvent m’ôter les forces et les moyens de Vous servir, je puis même perdre Votre grâce par le péché ; mais jamais je ne perdrai mon espérance, je la conserverai jusqu’au dernier moment de ma vie, et tous les démons de l’enfer feront à ce moment de vains efforts pour me l’arracher.

D’aucuns peuvent attendre leur bonheur de leurs richesses ou de leurs talents, d’autres s’appuyer sur l’innocence de leur vie, ou sur la rigueur de leurs pénitences, ou sur le nombre de leurs aumônes, ou sur la ferveur de leurs prières. Pour moi, Seigneur, toute ma confiance c’est ma confiance même ; cette confiance ne trompa jamais personne : je connais, hélas ! Je ne connais que trop que je suis fragile et changeant, je sais ce que peuvent les tentations contre les vertus les mieux affermies, j’ai vu tomber les astres du ciel et les colonnes du firmament, mais tout cela ne peut m’effrayer : tant que j’espèrerai je me tiens à couvert de tous les malheurs, et je suis assuré d’espérer toujours, parce que j’espère encore cette invariable espérance.

Enfin, je suis sûr que je ne puis trop espérer en Vous, et que je ne puis avoir moins que ce que j’aurai espéré de Vous. Ainsi, j’espère que Vous me soutiendrez dans les tentations les plus violentes, que Vous ferez triompher ma faiblesse de mes plus redoutables ennemis ; j’espère que Vous m’aimerez toujours, et que je Vous aimerai aussi sans relâche ; et pour porter tout d’un coup mon espérance aussi loin qu’elle peut aller, je Vous espère Vous-même de Vous-même, ô mon Créateur, et pour le temps et pour l’éternité. Ainsi soit-il !

Prière

Seigneur Jésus augmente en moi la foi ! La confiance en toi ! Pardon pour mes doutes ! Je te prie pour tous ceux qui doutent et tombent dans l’infidélité. Viens nous relever ! Amen. 

Prière de saint Claude

Sacré-Cœur de Jésus, apprenez-moi le parfait oubli de moi-même, puisque c’est la seule voie par où l’on peut entrer en Vous. Enseignez-moi ce que je dois faire pour parvenir à la pureté de votre amour, duquel Vous m’avez inspiré le désir. Je sens en moi une grande volonté de Vous plaire, et une grande impuissance d’en venir à bout sans une lumière et un secours très particulier que je ne puis attendre que de Vous… Faites en moi votre volonté, Seigneur ! Je m’y oppose, je le sens bien, mais je voudrais bien, ce me semble, ne pas m’y opposer. C’est à Vous à tout faire, divin Cœur de Jésus-Christ ; Vous seul aurez toute la gloire de ma sanctification, si je me fais saint : cela me paraît plus clair que le jour ; mais ce sera pour Vous une grande gloire et c’est pour cela seulement que je veux désirer la perfection. Amen. 

 

Neuvième jour – 15 février : L’acte d’offrande au Cœur eucharistique

« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. » (Mt 11, 28-30).

Saint Claude

Lors de sa mission à Londres, saint Claude doit faire face aux anglicans qui ne reconnaissent pas la présence réelle de Jésus dans l’Eucharistie. Et dans certaines de ses homélies sur le Saint-Sacrement, Claude va faire le lien entre le Sacré-Cœur et l’Eucharistie : sûrement grâce aux apparitions du Sacré-Cœur qui se fera 3 fois devant le Saint-Sacrement.

Que ferez-Vous donc, Seigneur, pour vaincre une si grande dureté ; Vous Vous êtes épuisé dans ce mystère d’Amour, Vous êtes allé, disent les Pères, aussi loin que votre pouvoir a pu s’étendre, si les sacrés attouchements de votre Corps ne peuvent détruire ce charme d’enfer, il ne faut pas espérer qu’un autre remède puisse avoir plus de vertu. Je ne vois qu’une seule ressource dans un si grand mal, il faut ô mon Dieu : il faut que Vous nous donniez un autre cœur, un cœur tendre, un cœur sensible, un cœur qui ne soit ni de marbre, ni de bronze ; il nous faut donner un cœur tout semblable au Vôtre, il nous faut donner votre Cœur même.

Venez aimable Cœur de Jésus, venez Vous placer au milieu de ma poitrine, et allumez-y un Amour qui réponde, s’il est possible, aux obligations que j’ai d’aimer Dieu. Aimer Jésus en moi autant que Vous m’avez aimé en lui, faites que je ne vive qu’en lui, et que je ne vive que pour lui, afin qu’éternellement je puisse vivre avec lui dans le ciel.

Prière

Ô Cœur de mon bien-aimé Jésus, Cœur très digne d’adoration et d’amour, enflammé du désir de réparer et d’expier tant et tant d’injures commises envers Vous, et pour fuir, autant qu’il est en moi, le vice de l’ingratitude, je Vous offre et Vous livre entièrement mon cœur, avec toutes ses affections et moi-même tout entier. Ô Jésus, le Bien-Aimé de mon cœur, je Vous offre spontanément tout le mérite et toute la valeur satisfactoire que pourront avoir mes prières, mes actes de pénitence, d’humilité, d’obéissance ou de toute autre vertu que je pourrai faire dans tout le cours de ma vie jusqu’à mon dernier soupir, quelque faible et misérable que soit cette oblation. Combien je voudrais que toutes mes actions fussent faites pour l’amour et la gloire du Cœur de Jésus ! Humblement prosterné devant Vous, ô mon Dieu, je Vous supplie de ne pas dédaigner cette pauvre offrande que je fais à ce divin Cœur par les mains très pures de Marie, afin qu’Il puisse en disposer à son gré, et en attribuer le fruit à qui Il voudra. Ainsi soit-il. 

Prière de saint Claude

Sacré-Cœur de Jésus, apprenez-moi le parfait oubli de moi-même, puisque c’est la seule voie par où l’on peut entrer en Vous. Enseignez-moi ce que je dois faire pour parvenir à la pureté de votre amour, duquel Vous m’avez inspiré le désir. Je sens en moi une grande volonté de Vous plaire, et une grande impuissance d’en venir à bout sans une lumière et un secours très particulier que je ne puis attendre que de Vous… Faites en moi votre volonté, Seigneur ! Je m’y oppose, je le sens bien, mais je voudrais bien, ce me semble, ne pas m’y opposer. C’est à Vous à tout faire, divin Cœur de Jésus-Christ ; Vous seul aurez toute la gloire de ma sanctification, si je me fais saint : cela me paraît plus clair que le jour ; mais ce sera pour Vous une grande gloire et c’est pour cela seulement que je veux désirer la perfection. Amen. 

 

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