En saluant les pèlerins de langue française, le pape François a déclaré que « comme chrétiens nous sommes appelés à combattre toute forme d’esclavage ». « Le Seigneur nous appelle à démasquer et combattre les esclavages qui privent nos frères de leur dignité, et à leur témoigner de l’amour du Christ », a-t-il dit.
Dans sa catéchèse en français, lors de l’audience générale de ce mercredi 20 septembre 2023, Place Saint-Pierre, le pape a cité l’exemple de saint Daniel Comboni (1831-1881), le premier évêque de l’Afrique centrale et un des plus grands missionnaires de l’histoire de l’Église.
Le pape a souligné que Dieu « a démasqué la fausseté de l’esclavage en élevant la dignité de chaque être humain ». « À la suite du Christ, a-t-il poursuivi, Comboni prit conscience de ce mal : l’esclavage social, qui prend sa racine dans l’esclavage du péché dont le Seigneur nous libère. »
Le pape a invité les fidèles francophones à demander à Dieu « la grâce », « à la manière de saint Daniel Comboni, de manifester par notre vie un souci constant de construire un monde plus fraternel et soucieux du développement intégral de chacun en prenant soin des plus fragiles de nos frères ».
« Que Dieu vous bénisse », a conclu le pape.
Catéchèse en français
Chers frères et sœurs,
dans notre parcours sur la passion d’évangéliser, je voudrais vous présenter un apôtre plein de zèle pour l’Afrique : saint Daniel Comboni. Il fut passionné de Dieu et des frères qu’il servait en mission. Dans le contexte caractérisé par l’horreur de l’esclavage, le Seigneur lui inspira un nouveau chemin d’évangélisation, en recevant les personnes non pas comme des objets mais comme les sujets de la mission. Il désirait que chaque chrétien soit protagoniste de l’action évangélisatrice, clergé local et laïcs catéchistes. Il veillait au développement humain, en valorisant le rôle de la famille et des femmes pour transformer la culture et la société. La source de sa passion pour la mission naissait de la joie de l’Évangile, enracinée dans l’amour du Seigneur pour porter à le faire aimer. Sa capacité missionnaire était issue de sa charité et de son zèle à compatir aux souffrances de l’humanité.
Dieu par son incarnation a démasqué la fausseté de l’esclavage en élevant la dignité de chaque être humain. À la suite du Christ, Comboni prit conscience de ce mal : l’esclavage social, qui prend sa racine dans l’esclavage du péché dont le Seigneur nous libère. Malheureusement l’esclavage, comme le colonialisme, ne sont pas des souvenirs du passé. En Afrique le colonialisme perdure sous forme économique tout aussi asservissant. Comme chrétiens nous sommes appelés à combattre toute forme d’esclavage. Au milieu de l’indifférence et de l’exclusion Comboni a témoigné de l’amour du Bon Pasteur qui perd et donne sa vie pour son peuple.