La confrontation entre la commission judiciaire et le FBI a pris un tournant conflictuel en raison des citations à comparaître non satisfaites et des demandes de transparence concernant l’espionnage présumé des catholiques américains.
Le président de la commission judiciaire de la Chambre des représentants, Jim Jordan, a lancé un avertissement sévère au directeur du FBI, Christopher Wray, dans le cadre d’une situation de plus en plus tendue. La commission exige que le FBI se soumette aux citations à comparaître du Congrès, relatives à des preuves évoquant un possible espionnage des catholiques américains.
Tout a commencé au cours de la deuxième semaine de juillet, lors d’une audition au cours de laquelle M. Jordan a longuement interrogé M. Wray au sujet d’une note de service ayant fait l’objet d’une fuite et émanant de la division du FBI à Richmond. Ce document révélait des projets d’enquête sur les communautés catholiques sous l’étiquette « radicaux-traditionalistes », soi-disant en raison de craintes concernant un extrémisme radical parmi les catholiques.
La tension est montée d’un cran lorsque M. Jordan, au nom de la commission judiciaire, a exigé du FBI qu’il divulgue les noms des agents ayant participé à l’élaboration de la note controversée. En outre, la Commission a également demandé une version non expurgée du document, demande que le FBI a jusqu’à présent refusé de satisfaire.
Le directeur du FBI, Christopher Wray, a fait valoir que l’agence procédait à un examen interne de la note en question. Il a assuré que le FBI serait prêt à coopérer avec la Commission dans le cadre de l’enquête du Congrès. Cependant, pour M. Jordan et d’autres membres de la commission, la réponse du FBI a été inadéquate et a entravé leurs efforts de contrôle.
La tension a atteint son paroxysme lorsque M. Jordan a envoyé une lettre à M. Wray cette semaine, l’avertissant que si le FBI ne répondait pas aux nombreuses demandes de la Commission avant le 25 juillet, une procédure pour outrage au Congrès serait engagée à son encontre. M. Jordan a souligné que les citations à comparaître émises par la Commission sont juridiquement contraignantes et qu’elles doivent être respectées.
Cette affaire a suscité des critiques à l’égard du FBI, notamment de la part de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis. Les évêques américains ont condamné ce projet secret, l’accusant de « fichage religieux ». En outre, 20 procureurs généraux d’État ont exhorté le FBI à rendre publics tous les documents relatifs à cette note et à sa rédaction.
La controverse porte également sur les enquêtes menées par le FBI sur des plaintes de « menaces liées aux conseils scolaires ». M. Jordan a accusé le FBI de ne pas avoir répondu correctement aux demandes de renseignements de la Commission concernant la « surveillance des parents inquiets qui s’expriment lors des réunions des commissions scolaires ».
En conclusion, la confrontation entre la commission judiciaire et le FBI a pris un tournant conflictuel en raison des citations à comparaître non satisfaites et des demandes de transparence concernant l’espionnage présumé des catholiques américains. La situation a donné lieu à des critiques et à des appels à la responsabilité de l’agence fédérale.