La présidence des évêques de France se sent « encouragée dans son travail de vérité, de reconnaissance et de réparation », a déclaré Mgr de Moulins-Beaufort lors d’une conférence de presse organisée au Séminaire pontifical français au terme d’une visite de trois jours au Vatican, mercredi 14 décembre 2022.
Le président de la CEF, Mgr Eric de Moulins Beaufort, accompagné des deux vice-présidents, Mgr Vincent Jordy, archevêque de Tours, et Mgr Dominique Blanchet, évêque de Créteil, se sont rendus à Rome du 12 au 14 décembre derniers, afin de faire le point sur les mesures mises en place après les récentes révélations d’abus concernant Mgr Santier et le cardinal Ricard.
Outre le pape François, les représentants des évêques de France ont rencontré les organismes de la Curie « concernés de près » par la gestion des abus : la Commission pontificale de protection des mineurs, ainsi que le préfet du dicastère pour les évêques, le cardinal Marc Ouellet, et celui du dicastère pour la Doctrine de la foi, le cardinal Luis Ladaria Ferrer.
Lors de l’audience qui a duré plus de trois quarts d’heure, lundi 12 décembre, le pape François a assuré la délégation française de sa « profonde communion » alors qu’elle porte « des choses lourdes », a rapporté Mgr Vincent Jordy.
Quant aux rencontres avec les différents dicastères, elles ont permis aux évêques français d’évoquer librement avec leurs interlocuteurs, un certain nombre de « dysfonctionnements », notamment la longueur « injustifiable » des délais, la communication entre les dicastères, la cohérence des peines et des mesures conservatoires. Les évêques ont également pu présenter les experts laïcs engagés à leurs côtés dans la lutte contre les abus.
« Les choses bougent, même à Rome », a affirmé le président de la Conférence des évêques de France.