Ce mardi 26 juillet, à 17 heures (heure locale), le pèlerinage de notre pape se poursuit, cette fois sur les rives du lac de Sainte-Anne, lieu sacré indigène jadis appelé lac de l’Esprit. Acclamé par la foule de pèlerins, le pape François a été accueilli par les chefs locaux, le grand chef de la confédération du traité numéro six des premières nations, le chef de la nation Sioux et la présidente de la nation Métis d’Alberta.
Après s’être recueilli, sur la berge, devant la grande étendue aquatique, il s’est rendu à l’estrade dans le sanctuaire de Sainte Anne où il a tenu son allocution. Portant sur le rôle de la grand-mère sur le modèle de sainte Anne, le pape à invité ses auditeurs à un retour aux sources de la vie et de la foi, décrivant le cœur des grands-mères comme sources de vie, comme l’est par excellence le temple de Dieu.
Comme Jésus a prêché aux bords du Lac de Galilée, l’Église annonce aujourd’hui sur les rives du Lac de Sainte-Anne la bonne nouvelle du Règne de Dieu qui appelle à l’unité les peuples dans leurs diversités culturelles.
Par-delà les blessures de l’histoire, la prédication de Jésus et de l’Église est accompagnée de guérisons et d’un jaillissement de vie nouvelle par les eaux vives du Saint Esprit. C’est l’intervention de Notre Dame de Guadalupe qui a pu transmettre la foi en langue indigène et l’inculturer, là où la colonisation s’est imposée avec violence. En ces terres, c’est sainte Anne qui accomplit ce rôle de grand-mère dans la foi et qui aujourd’hui accompagne le chemin commun de rencontre dans la réconciliation.
À la fin de l’allocution, le pape a béni la statue de « Marie qui défait les nœuds » qu’il a offert à la population indigène. Réalisée par le sculpteur canadien Timothy Schmalz, elle regroupe des figures de deux anges portant le globe terrestre sur lequel se lèvent des liens emmêlés et obstrués par des nœuds. S’en saisissant, Marie défait les nœuds de difficultés qui affligent les hommes.
