Rencontre sur la protection des mineurs, 23 février 2019 © Vatican Media

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Pédophilie : La tolérance zéro, « non négociable » et « irréversible »

Interview du pape François à l’agence Reuters, 5ème partie

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« Même s’il n’y avait qu’un seul cas, ce serait honteux. Et nous devons nous battre pour un seul cas » : c’est ce qu’a déclaré le pape François à propos de la lutte contre les abus sur des mineurs. Il a réaffirmé que le principe de la tolérance zéro était « non négociable ».

La question de la lutte contre la pédophilie est l’un des thèmes qui ont été abordés au cours de l’entretien de 90 minutes du pape François avec Phil Pullella, correspondant à Rome de l’agence de presse Reuters, le 2 juillet dernier.

L’interview, qui est publiée progressivement, est accessible sur Zenit aux dates suivantes le 4 juillet, le 5 juillet, le 6 juillet et le 8 juillet.

Le pape François a réaffirmé que la politique de « la tolérance zéro » en matière de lutte contre les abus sur des mineurs était « non négociable » et « irréversible » : « Même s’il n’y avait qu’un seul cas, ce serait honteux. Et nous devons nous battre pour un seul cas ». Abuser, a-t-il ajouté, c’est « tuer la personne que je dois sauver. En tant que prêtre, je dois aider à relever et à sauver ces personnes. Si je commets un abus, je la tue. C’est terrible ».

Conscient que l’application des mesures contre les abus pouvait parfois rencontrer une certaine résistance, le pape a déclaré : « Il y a une résistance mais, chaque fois, il y a une plus grande prise de conscience que c’est la voie à emprunter ». Si l’Eglise a « commencé lentement » à appliquer la tolérance zéro, elle « a avancé », estime-t-il : « sur ce point, je pense que la direction prise est irréversible. Aujourd’hui, c’est une question non négociable ».

Le pape François a rappelé que, pour assurer un meilleur suivi des dossiers concernant les abus commis par des clercs, le Dicastère pour la Doctrine de la foi avait été restructuré (par le motu proprio Fidem servare, du 11 février 2022), la section « disciplinaire » étant réservée aux procès pour abus. « Les choses avancent bien », a-t-il dit.

Il s’est dit satisfait du travail réalisé à la Commission pontificale pour la protection des mineurs, sous la houlette de l’archevêque de Boston, le cardinal capucin Sean O’Malley : « il a un courage de capucin, c’est un grand homme », a-t-il affirmé. François a également qualifié de « courageux » le secrétaire de la Commission, le père Small : « il travaille bien, je soutiens totalement cette démarche ».

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Hélène Ginabat

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