Maria Costanza Panas (Agnese Pacifica) © Cause dei Santi

Maria Costanza Panas (Agnese Pacifica) © Cause dei Santi

Causes des saints : la guérison miraculeuse d’un nouveau-né en Italie

Un miracle attribué à Maria Costanza Panas, clarisse capucine italienne

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Un miracle attribué à l’intercession de la vénérable servante de Dieu Maria Costanza Panas (née Agnese Pacifica), clarisse capucine italienne du monastère de Fabriano (1896-1963), a été reconnu par le Vatican, ouvrant ainsi la voie à sa béatification.

Guérison d’un nouveau-né

Vatican News rapporte le miracle attribué à son intercession: il s’agit de la guérison miraculeuse d’un nouveau-né de San Severino Marche, souffrant de « graves souffrances fœtales d’anémie fœto-natale et d’hémorragie cérébrale » ainsi que de « l’insuffisance multiorganique ».

L’Église catholique reconnaît aussi les « vertus héroïques » de quatre baptisés : le cardinal argentin Eduardo Francisco Pironio (1920-1998), initiateur de JMJ avec Jean-Paul II, un religieux italien et deux religieuses, une Espagnole et une Brésilienne. Le pape François a en effet autorisé la Congrégation pour les causes des saints à promulguer cinq décrets en recevant le préfet, le cardinal Marcello Semeraro ce vendredi 18 février 2022.

Fille d’immigrés

Agnese Pacifica Panas est née le 5 janvier 1896 à Alano di Piave (province de Belluno), en Italie, lit-on dans une note biographique publiée sur le site des frères mineurs capucins.

Ses parents doivent émigrer en Amérique et elle est confiée à son oncle. Elle fréquente l’école primaire des sœurs canossiennes de Feltre et de Vicenza et plus tard entre au collège Sant’Alvise afin de fréquenter l’institut public Nicolò Tommaseo. Ici elle obtient son brevet d’enseignante en 1913.

Dès son plus jeune âge, elle se prépare pour les choses importantes dans la vie: « J’ai toujours cru que la vie est un devoir à accomplir le plus sérieusement possible; c’est une préparation pour quelque chose de plus grand », écrit-elle.

Agnese commence à enseigner à Conetta, dans la province de Venise, et là, elle rencontre don Luigi Fritz, qui devient son directeur spirituel. Depuis ce moment, elle écrit un journal dans lequel elle raconte sa croissance spirituelle, décidant de n’écrire que du Christ et pour lui.

Après une longue opposition de sa famille, Agnese entre au monastère de Fabriano le 11 octobre 1917. Le 18 avril de l’année suivante, elle devient sœur Maria Costanza.

Au service de ses soeurs et de l’hospitalité

En 1927, à l’âge de 31 ans, elle est élue maîtresse des novices et, le 22 juin 1936, elle devient Mère Abbesse. Pendant 16 années consécutives, jusqu’en 1952, sœur Maria Costanza accomplit ce devoir.

Dans sa biographie on lit : « Pendant plusieurs années, elle accueille ceux qui viennent frapper à la porte du monastère, privilégiant les prêtres, dont quelques-uns deviendront ses fils spirituels, élargissant aussi son apostolat à la grille monastique par une correspondance extérieure soutenue. … Dans ses lettres enseignait-elle à découvrir le sens de certaines situations, spécialement celles touchant à l’aridité ou à la nuit de la foi, avec cette finesse et cette affabilité propres à celle qui a expérimenté de telles purifications et a appris à cheminer dans la foi pure. »

Des dons artistiques

Elle laisse de nombreux livres écrits sur la vie contemplative. Elle est également poète et peintre.

Après une pause de trois ans, 1952-55, sœur Maria Costanza est de nouveau élue Abbesse en 1955. Elle accomplit ce devoir jusqu’à sa mort en 1963. Elle est aussi élue au Conseil fédéral des clarisses capucines de l’Italie centrale.

Sur les huit dernières années de vie, trois ont été passées au lit, dû la polyarthrite rhumatoïde, accompagnée d’un fort asthme bronchique, de phlébites et de crises cardiaques.

Elle décède le 28 mai 1963.

L’héroïcité des vertus de la servante de Dieu Maria Constanza Panas a été reconnue le 10 octobre 2016.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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