Benedetta Bianchi Porro @ Facebook

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Causes des saints : un miracle dû à la prière de Benedetta Bianchi Porro

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La guérison d’un jeune accidenté

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Le pape François approuve un décret de la Congrégation pour les causes des saints, reconnaissant un miracle obtenu par la prière d’une laïque italienne, Benedetta Bianchi Porro, née à Dovadola le 8 août 1936 et décédée à Sirmione del Garda (nord de l’Italie), le 23 janvier 1964, à 28 ans, après avoir vécu un martyre dans son corps et son esprit. Elle pourra donc être bientôt béatifiée.
Le pape a autorisé, mercredi 7 novembre 2018, la publication de 16 décrets de la Congrégation pour les causes des saints, pour 2 miracles, 11 martyres et les « vertus héroïques » de dix baptisés. Le pape a également autorisé la béatification «équipollente» de Michal Giedrojć (XVe s.).
Pour le miracle authentifié, il s’agit de la guérison d’un jeune de Gênes (Italie), gravement blessé dans un accident de la route, en 1986. Sa mère a alors demandé à ses amis de prier Benedetta Bianchi Porro et le jeune homme a guéri: une guérison inexplicable du point de vue de l’état actuel de la science ont reconnu les 7 médecins de la commission ad hoc du Vatican.
Benedetta Bianchi Porro est née à Dovadola le 8 août 1936, dans une famille de six enfants. En novembre, elle fut frappée de poliomyélite et une de ses jambes, restée plus courte, la contraindra à porter une chaussure orthopédique. Puis elle souffrit, entre mars et mai 1937, de bronchites à répétition, et d’otite purulente bilatérale, ce qui lui fit perdre l’ouïe peu à peu. Elle souffrait de migraines et se sentait faible.
Cependant, à 17 ans, en 1953, elle s’inscrivit à l’Université de Milan, en physique, puis en médecine. Elle y rencontra la mauvaise humeur de professeurs peu enclins à envisager un médecin malentendant.
En 1955 elle est hospitalisée avec un problème à la jambe droite. En 1956 elle souffre de ce qui semble être un ulcère de la cornée. Elle souffre bientôt d’hypertension elle diagnostique elle même une neurofibromatose. Mais à cause d’une erreur lors de l’opération, le nerf facial gauche est endommagé elle reste paralysée d’une partie du visage.
Elle diagnostique elle-même une maladie de Recklinghausen, une neurofibromatose (petites tumeurs ou de petits kystes sur la peau et dans le système nerveux).
Nouvelle hospitalisation en 1959 pour une l’”arachnoïdite”, qui touche les méninges et la moelle épinière. L’opération la laisse paralysée des membres supérieurs et sourde. Mais elle reprend ses études en septembre, malgré une forte crise déclenchée par les résultats des interventions. En 1960, elle suspend ses études.
Elle fait un premier pèlerinage à Lourdes en 1962. Une jeune fille, Maria, de 22 ans, est là, qui sanglote: elle la réconforte et l’exhorte à se confier à la Vierge Marie. Maria est guérie. Elle revient à Lourdes le 24 juin 1963. Elle comprend que son état va continuer de décliner.
Peu à peu elle abandonne son journal qui lui demande trop d’efforts, mais qui témoigne de ses luttes, de ses choix, héroïques. La maladie prend tout son corps: les dents, les yeux. Une nouvelle opération lui fait perdre la vue… Son journal s’intitule pourtant : “Le chemin vers la lumière”.
Le 20 janvier, elle reçoit le sacrement de la réconciliation et la communion eucharistique. Le 22 janvier, elle confie à l’infirmière : « Emilia, je vais mourir demain. Je me sens très malade. »
La béatification devrait avoir lieu en septembre prochain dans la cathédrale de Forli.

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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