« Les femmes en route », tel est le thème du supplément féminin de L’Osservatore Romano « Femme Église Monde » de février 2022. « Être catholique aujourd’hui, c’est vivre la foi au présent, dans un monde qui change, dans des rôles qui changent. C’est rester dans l’Église et voir/vouloir la changer, la décliner au féminin », lit-on dans l’éditorial.
Le mensuel s’ouvre par le texte d’Elisa Calessi qui présente Barbara Jatta, directrice des Musées du Vatican, « la première femme en cinq cents ans à occuper ce poste » et son « tour de l’âme parmi les œuvres à sujet féminin », à travers lesquels « elle nous montre comment l’art peut devenir une parole évangélique ».
Le numéro publie aussi les histoires de celles qui, « en témoignant de leur foi, inspirent un changement social et culturel ». Parmi elles : Elisabeth Schüssler Fiorenza, « pionnière de la théologie féministe »; Emilce Cuda, « la première femme chef de bureau de la Commission pontificale pour l’Amérique latine, une théologienne qui croit en une morale sociale qui part du peuple »; Teresa Forcades, « une religieuse bénédictine qui explore avec audace nouveaux territoires d’éthique et de connaissance et qui nous invite à connaître et à reconnaître ‘l’histoire féminine’ de l’Église ».
Dans le mensuel du février on trouve les témoignages d’une jeune représentante pour l’Afrique australe au Synode des jeunes, Koketzo Mary Zomba, et d’une responsable du bureau de Rome de Voices of Faith, Zuzanna Flisowska-Caridi, qui parle des difficultés dans la promotion du « leadership féminin ».
Dans un texte intitulé « Le courage d’utiliser la richesse des femmes », Maria Lía Zervino, présidente de l’Union mondiale des organisations féminines catholiques, demande à l’Église de promouvoir d’avantages le rôle de la femme : « En tant que femme, je me sens en crédit, écrit-elle, pas assez de progrès ont été réalisés pour tirer parti de la richesse des femmes qui constituent une grande partie du peuple de Dieu. »
Enfin, la présidente de la Coordination des théologiens italiens, Lucia Vantini, « écrit sur le rôle et les tâches du féminisme dans l’Église, sur l’effort de construire une théologie qui accueille et valorise les différences, qui prend le terrain contre les stéréotypes ».
