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«Le Seigneur Dieu a des projets de paix. Ensemble pour le Liban» : programme

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Rencontre des responsables religieux chrétiens le 1er juillet au Vatican

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«Le Seigneur Dieu a des projets de paix. Ensemble pour le Liban»: c’est le thème de la Journée de réflexion et de prière oecuménique pour le Liban qui aura lieu au Vatican jeudi prochain, 1er juillet 2021, à l’initiative du pape François, en « réponse » à une demande adressée par les responsables chrétiens du pays a indiqué Mgr Gallagher. Dix responsables des communautés chrétiennes du pays  y participareont.

Participants de la rencontre

Cette Journée a été présentée au Vatican ce vendredi 25 juin, par le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les relations avec les Etats, et par Mgr Brian Farrell, L.C., secrétaire du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens.

Seront présents, selon l’information parvenue à ce jour, 6 représentants de l’Eglise catholique, 3 représentants des Eglises gréco-orthodoxe (patriarche Youhanna X Yazigi), arménienne apostolique (patriarche Aram Ier), et syro-orthodoxe (Ignace Ephrem II) et 1 de la communauté évangélique, son président, le Rév. Joseph Kassabhas.

Les catholiques sont 6, a indiqué le cardinal Sandri: les patriarches maronite, Béchara Boutros Raï, syro-catholique, Ignace Youssef III Younan, melkite, Youssef Absi, l’évêque Chaldéen de Beyrouth, Mgr Michel Kassarji et le vicaire apostolique latin, Mgr César Essayan – qui a participé à la présentation de l’initiative, jeudi 24 juin, lors d’une visioconférence de L’Oeuvre d’Orient -, et le nonce au Liban, Mgr Joseph Spiteri.

La présence ou non d’un délégué de la communauté catholique arménienne dépend de l’élection, par le synode actuellement réuni, du successeur du patriarche Grégoire Pierre XX Ghabroyan, décédé le 25 mai dernier.

Les délégués siégeront, comme à Bari, le 7 juillet 2018, autour d’une table ronde. Ils seront accueillis à Sainte-Marthe du 30 juin au 2 juillet.

Le logo de la rencontre porte l’effigie de la Vierge de Harissa, le cèdre et un soleil: les mots « paix » et « pour le Liban » sont écrits – en italien – non pas en vert comme le reste du thème de la rencontre, mais en rouge.

Programme de la rencontre

Le pape saluera brièvement les participants à 8h30 à la Maison Sainte-Marthe, avant un premier moment de prière en la basilique Saint-Pierre à 9h.

Trois sessions de consultations auront lieu au Palais apostolique du Vatican à 10h, 11h20 et 16h30.

Le déjeuner aura lieu à la Maison Sainte-Marthe à 13h.

La journée se conclura par une prière œcuménique pour la paix, à 18h de nouveau en la basilique Saint-Pierre: le Corps diplomatique pourrait y participer ainsi que les religieux et religieuses et les Libanais de Rome.

L’allocution du pape François nouera la gerbe, et il n’y aura pas d’autre déclaration finale.

Les deux moments de prière seront accessibles en ligne.

Pour une vision commune

« Le Saint-Siège est fortement préoccupé par l’effondrement du pays , au niveau financier, économique et social, qui frappe d’une façon particulière la communauté chrétienne et l’identité du Liban », a confié Mgr Paul Richard Gallagher, qui préconise « une vision commune et un engagement concret ».

Pour le cardinal Sandri, « la communauté chrétienne, dans toutes ses composantes, s’interroge, réfléchit et prie: elle le fait dans les personnes des chefs des Églises et communautés ecclésiales respectives, qui viennent à Rome en n’apportant pas seulement elles-mêmes, mais le cri d’un peuple, qui bien sûr les accompagne en prière ».

Evoquant le soleil représenté sur le logo, il a ajouté: « Un an après la terrible explosion dans le port de Beyrouth, avec les denses nuages qui obscurcirent le regard en le remplissant de larmes, nous voulons revenir voir le soleil, ensemble avec nos frères et sœurs du Liban. »

Pour Mgr Farrelll, « cette rencontre entre les principaux responsables des Églises orthodoxes, catholiques et protestantes présentes au Liban sera certainement un moment de communion intense pour affronter le grand défi commun, surmonter les visions partisanes pour construire le bien de tous et sauvegarder la vocation spécifique du Liban dans le cadre religieux et social diversifié du Moyen-Orient ».

Un cadre complexe

« Le 1er juillet, je rencontrerai au Vatican les principaux dirigeants des communautés chrétiennes au Liban, pour une journée de réflexion sur la situation inquiétante du pays, et pour prier ensemble pour le retour à la paix et la stabilité », avait annoncé le pape après l’angélus du 30 mai dernier.

Il a demandé aux catholiques d’ « accompagner la préparation de cet événement par des prières de solidarité, en invoquant un avenir plus paisible pour ce pays bien-aimé ».

C’est une crise économique, sanitaire, sociale et politique que traverse actuellement le Liban.

L’explosion, à Beyrouth, le 4 août dernier est en effet venue aggraver terriblement la crise due à la pandémie: le pays connaît sa pire récession depuis la guerre civile de 1975-1990 et plus de la moitié de la population vivant maintenant sous le seuil de pauvreté, a rappelait jeudi L’Oeuvre d’Orient.

Les dirigeants politiques n’arrivent pas pour leur part à se mettre d’accord sur un nouveau gouvernement pour succéder à celui du Premier ministre Hassan Diab, qui a démissionné et expédie pour le moment les affaires courantes.

En outre, le voyage du pape au Liban dépend de la formation d’un gouvernement, a rappelé Mgr Gallagher, évoquant comme date éventuelle fin 2021 ou début 2022.

Lors d’une rencontre à l’ambassade d’Italie près le Saint-Siège, le 31 mai dernier, Mgr Gallagher avait expliqué à la presse que cette réunion – dans un « contexte très difficile » – avait pour but de « discuter » et « d’analyser une situation complexe aux niveaux politique, religieux, social et économique » et que ce serait aussi un « moment spirituel de prière avec le pape ». Il s’agit d’adresser « un appel aux hommes politiques pour qu’ils fassent des progrès et surtout forment un gouvernement ».

 

 

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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