Mgr Bruno-Marie Duffé © AKM/Zenit

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Migrants : trouver « un chemin d’espérance et de paix », par Mgr Duffé

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Clôture de la campagne de Caritas « Partager le chemin »

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« La campagne se termine, mais nous continuons à vivre ensemble ce défi, celui de trouver avec les migrants, et pas seulement pour eux, un chemin d’espérance et de paix », a déclaré Mgr Bruno-Marie Duffé, secrétaire du Dicastère pour le service du développement humain intégral, au terme de la campagne de quatre ans de Caritas Internationalis intitulée « Share the Journey – Partager le chemin », ouverte le 27 septembre 2017 par le pape François et qui s’achèvera le 20 juin à l’occasion de la Journée mondiale du réfugié.

Dans une interview à Vatican News en italien du 16 juin 2021, Mgr Duffé réitère ce qu’il a indiqué à la conférence de presse sur le thème : « Caritas Internationalis en chemin avec les migrants et les réfugiés. Regarder l’avenir après 4 années de la campagne “Share the Journey“ » qui s’est déroulée le 15 juin. Il est urgent, soutient-il, « de permettre aux gens de s’exprimer à travers leurs talents et de promouvoir ces talents », sans jamais oublier la nécessité de « défendre la dignité de la personne ».

« Partager le chemin », explique le secrétaire du Dicastère, signifie « partager l’expérience de la migration, signifie rencontrer, vivre une hospitalité réciproque et découvrir le message que chaque personne qui expérimente la migration apporte avec elle ». Il s’agit donc d’« une rencontre qui change la manière de considérer les personnes qui migrent et qui fait vivre une histoire commune, une histoire et une espérance communes ». « Cette campagne a contribué à la considération mutuelle », ajoute Mgr Duffé.

Travailler sur les causes de la migration est « l’autre défi de la campagne », souligne le secrétaire : « Comme le dit le pape François, rappelle-t-il, il faut accueillir, protéger, promouvoir et intégrer, mais aussi trouver l’opportunité de mieux connaître les pays d’où viennent les migrants, d’en savoir plus sur les situations de violence ou de pauvreté ou rendues difficiles par le climat. »

« Une collaboration avec ces pays » est nécessaire, estime-t-il : il faut « penser à la possibilité pour les migrants, s’ils le souhaitent et si possible, de retourner sur leurs terres et vivre leur vocation, de participer à la construction de leurs pays », ajoute Mgr Duffé. Il pense « avant tout aux migrants arrivant de Syrie et d’Irak » : « Il faut penser à l’avenir de ces pays, dit-il, il faut penser à l’avenir des jeunes de ces pays et aussi à la collaboration. Les Églises et les religions ont un rôle et une responsabilité pour cette rencontre et pour cette future collaboration. »

En concluant son interview, Mgr Duffé rappelle que « les défis et les espérances des migrants sont de trouver des amis, des frères et sœurs pour vivre l’espérance d’une société différente, d’une société apaisée qui permet aux enfants et à tous de vivre une vie digne ». Il rappelle le message du pape François qui avait utilisé trois mots espagnols en lien avec les migrants et les réfugiés : « techo, tierra et trabajo : le toit c’est offrir une protection, explique Mgr Duffé, la terre c’est offrir un lieu pour vivre ensemble et travailler c’est construire une société de droits et de fraternité ». « C’est le message d’aujourd’hui et de demain, souligne-t-il. Pour continuer la campagne ‘Partageons le chemin’, nous devons partager l’espérance. »

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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