Le pape François appelle à la libération des leaders politiques emprisonnés en Birmanie lors du coup d’Etat du 1er février dernier et au retour sur le chemin de la démocratie, en particulier pour assurer un jeunes un avenir de paix.
Le pape a lancé cet appel en italien, au terme de l’audience générale de ce mercredi 3 mars 2021, depuis la bibliothèque privée du Vatican.
« De Birmanie parviennent encore de tristes nouvelles d’affrontements sanglants, avec des pertes en vies humaines », a déploré le pape avant d’ajouter: « Je désire rappeler l’attention des autorités concernées, pour que le dialogue prévale sur la répression et l’harmonie sur la discorde. »
Le pape en a appelé à la Communauté internationale: « J’adresse également un appel à la communauté internationale, pour qu’elle se prodigue afin que les aspirations du peuple du Myanmar ne soient pas étouffées par la violence. »
Le pape François a spécialement plaidé pour les jeunes: « Qu’aux jeunes de cette terre soit donnée l’espérance d’un avenir où la haine et l’injustice laissent place à la rencontre et à la réconciliation. »
Il a lancé cet appel à la libération des leaders emprisonnés: « Je répète, enfin, le vœu exprimé il y a un mois: que le chemin vers la démocratie, entrepris ces dernières années au Myanmar, puisse reprendre à travers le geste concret de la libération des divers responsables politiques emprisonnés (cf. Discours au Corps diplomatique, 8 février 2021). »
Le pape a en effet déclaré devant le Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège, le 8 février dernier: « Ces jours-ci, ma pensée va de façon particulière au peuple du Myanmar, auquel j’exprime mon affection et ma proximité. Le chemin vers la démocratie entrepris ces dernières années a été brusquement interrompu par le coup d’état de la semaine dernière. Il a conduit à l’incarcération de plusieurs responsables politiques, qui je l’espère seront rapidement libérés, comme signe d’encouragement en vue d’un dialogue sincère pour le bien du pays. »
Dès l’angélus du 7 février, le pape François avait lancé un appel au « bien commun », à la « justice sociale » et la « stabilité nationale » en Birmanie (Myanmar), pour une « coexistence démocratique harmonieuse »,.
Il a exprimé son inquiétude, après le coup d’Etat de l’armée birmane, et l’appel du cardinal Bo à la reprise du dialogue.
Le Saint-Siège a lancé un appel dans ce sens auprès des Nations Unies le 12 février dernier: se mettre au service « des droits humains et civils fondamentaux », de la « stabilité nationale », pour une coexistence « démocratique et pacifique » : c’est l’appel de Mgr Ivan Jurkovic aux responsables de la crise en Birmanie (Myanmar), après le coup d’Etat militaire du 1er février.
Mgr Jurkovic, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations unies à Genève (Siosse) est en effet intervenu le 12 février 2021 lors de la 29e session spéciale du Conseil des droits de l’homme sur la crise en Birmanie.
Il a assuré le peuple birman de la proximité spirituelle, de la prière et de la solidarité du Vatican.
« Ces jours-ci, a-t-il déclaré, le Saint-Siège a suivi avec une grande attention et une profonde préoccupation » la situation de ce pays « que le pape François a porté dans son coeur avec tant d’affection depuis sa visite apostolique en 2017 ».
Mgr Jurkovic a « imploré » ceux qui ont des responsibilités « de se mettre avec une volonté sincère, eux et leurs actions, au service du bien commun, des droits humains et civils fondamentaux, de la promotion de la justice sociale et de la stabilité nationale, pour une coexistence harmonieuse, démocratique et pacifique ».
Il a aussi invité « à laisser de côté tout ce qui bloque l’indispensable processus de dialogue et de respect mutuel de la dignité humaine ».
En souhaitant « la résolution pacifique et rapide des tensions », le Saint-Siège a exprimé sa confiance que « la poursuite du dialogue » amène « la paix tant désirée ».