P. Pedro Opeka @ page officielle sur FB

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Madagascar: le p. Pedro Opeka C.M. nominé pour le Nobel de la Paix

Un lazariste argentin, fondateur de la « Cité de l’amitié »

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Le p. Pedro Opeka, lazariste argentin d’origine slovène, 72 ans, fondateur de la « Cité de l’amitié », est nominé pour le Nobel de la paix et l’agence vaticane Fides salue cette nomination dans son bulletin de ce vendredi 12 février 2021.

Le pape François a visité sa fondation à l’occasion de son voyage à Madagascar en septembre 2019.

Le p. Opeka a fondé l’association humanitaire Akamasoa en 1989 en tant que « mouvements de solidarité pour aider les plus pauvres des plus pauvres » qui vivent dans une décharge, à la périphérie de la capitale malgache, Antananarivo.

Il a été nominé pour son dévouement consistant à « aider les personnes qui vivent dans des conditions épouvantables » par le Premier ministre slovène, Janez Janša.

Le p. Pablo Opeka est né à Buenos Aires, en Argentine, en 1948, de parents d’origine slovène réfugiés en Argentine en provenance de ce qui était alors la Yougoslavie communiste.

A l’âge de 18 ans, il est entré au séminaire de la Congrégation de la Mission de Saint Vincent de Paul (Lazaristes) à San Miguel, en Argentine. Il a étudié la philosophie en Slovénie et la théologie en France avant de passer deux ans en tant que missionnaire à Madagascar, précise Fides.

En 1975, il a été ordonné prêtre en la basilique Notre-Dame de Lujan et en 1976, il est revenu à Madagascar.

P. Pedro Opeka, 2014 @ wikimedia commons / Schaeffelse

P. Pedro Opeka, 2014 @ wikimedia commons / Schaeffelse

« Voyant la pauvreté désespérante de la capitale, Antananarivo, et surtout des décharges où vit une partie de la population dans des caisses de carton, les enfants devant entrer en compétition avec des porcs pour manger, il a décidé de faire quelque chose pour les pauvres. Avec l’aide de donateurs étrangers et le travail du peuple malgache, il a fondé des villages, des écoles, des banques alimentaires, de petites entreprises et même un hôpital pour servir les pauvres au travers de l’Association Akamasoa (littéralement bon ami), qui a fourni 4.000 maisons en briques à des anciens sans-abri et à leurs familles, aidant à fournir une instruction à 13.000 enfants et jeunes », rapporte Fides.

Du fait de la pandémie de coronavirus, le père Opeka a tout mis en peuvre pour secourir les familles appauvries à cause des mesures adoptées pour lutter contre la contagion.

« La situation est difficile pour les familles, pour les pauvres qui ont de nombreux enfants. Nous n’avons pas de riz. Nous n’avons pas d’eau. Nous avons besoin d’eau et de savon » a expliqué le père Opeka au micro de Radio Vatican en avril 2020.

« Madagascar, rappelle la même source, est l’un des pays les plus pauvres du monde. Le père Opeka a exprimé sa gratitude au pape François pour son appel aux pays riches afin qu’ils annulent la dette des pays pauvres face à la pandémie. Au cours de sa visite à la Cité de l’amitié d’Akamasoa, le Pape s’était écrié que « la pauvreté n’est pas une fatalité » ».

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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