Messe de l'épiphanie, 6 janvier 2021 © Vatican Media

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Epiphanie : Dieu est caché… « dans des situations simples »

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Tout aide à la croissance spirituelle, « même le péché »

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Où trouver Dieu ? « Caché dans des situations simples, dans des personnes humbles et exclues », a souligné le pape François en célébrant la messe de l’épiphanie, ce 6 janvier 2021. En effet, Dieu « fuit toute ostentation ».

Dans la basilique Saint-Pierre, entouré d’une poignée de fidèles alors que la ville de Rome était confinée, le pape n’a pas mâché ses mots : « Il n’y a pas de juste milieu… Celui qui n’adore pas Dieu, adore le diable », a-t-il dit en citant l’écrivain français Léon Bloy (qui dans son ouvrage Le révélateur du globe, Christophe Colomb et sa béatification future, écrit ceci : « Quand nous ne parlons pas à Dieu ou pour Dieu, c’est au Diable que nous parlons et il nous écoute… dans un formidable silence. Il empoisonne les fleuves de la vie et les sources de la mort, il creuse des précipices au milieu de tous nos chemins, il arme contre nous la nature entière ».)

Ces larmes que nous versons

Formulant trois recommandations pour adorer Dieu « sans se tromper d’objectif », le pape a invité à avoir un regard qui ne se laisse pas « éblouir par les feux artificiels » mais qui « cherche, à chaque occasion, ce qui ne passe pas ». Il ne s’agit pas de « nier la réalité, en faisant semblant ou en croyant que tout va bien », mais « de regarder d’une manière nouvelle les problèmes et les angoisses ».

Adorer, a-t-il insisté, c’est « voir au-delà de l’apparence… voir au-delà du voile du visible, qui souvent se révèle trompeur ». Mais l’adoration demande « un cheminement graduel », qui se fait « avec le temps ».

« La vie n’est pas une démonstration d’habileté, a ajouté le pape François, mais un voyage vers celui qui nous aime. Nous ne devons pas à chaque pas de notre vie montrer la carte de nos vertus ; nous devons aller vers le Seigneur avec humilité. »

Seul le Seigneur est digne d’être adoré

Et sur ce chemin, les erreurs, les chutes et les échecs ne doivent pas mener au découragement : « Ils servent très souvent, a estimé le pape, à nous rendre conscients que seul le Seigneur est digne d’être adoré, parce que c’est seulement lui qui comble le désir de vie et d’éternité présent au plus profond de chaque personne. » En outre, le Seigneur « n’est pas indifférent aux larmes que nous versons… il prend réellement soin de tous ».

Toute chose aide « à la croissance spirituelle, à la rencontre avec Jésus, même le péché », a-t-il encore affirmé : « Même les gros péchés, les pires… Si tu le prend avec repentir cela t’aidera dans ce voyage vers la rencontre avec le Seigneur. »

Après l’Evangile de l’épiphanie, comme de coutume, un diacre a proclamé les principales dates de l’année liturgique : les Cendres le 17 février, Pâques le 4 avril, l’Ascension le 13 mai, la Pentecôte le 23 mai, et le premier dimanche de l’Avent le 28 novembre.

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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