P. Arthur Hervet @ wikimedia commons / Peter Potrowl

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Radio Vatican rend hommage au p. Arthur Hervet, «curé des Roms»

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«L’un des visages de l’Église en France auprès des plus vulnérables» 

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Le père Arthur Hervet, religieux assomptionniste, s’est éteint le 23 novembre dernier des suites d’un cancer du poumon, à l’âge de 82 ans. Depuis 2006, il était l’aumônier de la communauté des Roms au sein du diocèse de Lille.

Durant toute sa vie, le religieux assomptionniste a servi les pauvres et les vulnérables et il a défendu les droits des exclus comme en témoigne Bernard Lemaure pour les lecteurs de Zenit.

Il « restera l’une des personnalités marquantes et l’un des visages de l’Église en France auprès des plus vulnérables », note pour sa part Vatican News du 24 novembre 2020.

« Les Roms peuvent être une chance pour l’Église de France, disait P. Hervet dans une interview accordée à Vatican News en 2019. Aujourd’hui, que le pape François puisse dire : donner la chance à ce pauvre peuple des Roms qui ne demande qu’une chose de vivre et de croire. »

Son estime pour les Roms était grande : « Ils sont très intelligents, ils sont pacifiques et ils sont croyants, disait P. Hervet. Ils donnent toutes leurs forces non seulement à leurs confrères, à leurs enfants et à leurs femmes, mais aussi à tout le monde. Si vous saviez un nombre de gens qu’ils aident! »

L’aumônier de la communauté des Roms souhaitait « demander au pape François » « s’il pouvait … dire aussi que ces hommes, ces femmes et ces enfants sont dignes d’intérêt, ils sont les chrétiens, tous les jours ils prient », « ils construisent les chapelles et deux-trois fois par semaine ils louent le Seigneur. La plupart sont évangéliques, mais tous sont chrétiens ».

« Je prie avec eux, je prends les enfants dans mes bras et c’est assez extraordinaire », soulignait le prêtre.

Avant de devenir le « curé des Roms », pendant dix-sept ans, à partir de 1989, le père Arthur exerçait son apostolat auprès des bateliers, à Conflans-Sainte-Honorine. Comme aumônier national de la batellerie, le prêtre a fait revivre une tradition qui remonte au XIXe siècle : marginaux, chômeurs, prostituées ou sans-papiers venaient taper à la porte de son bateau à la croix bleue. Sur sa péniche-chapelle « Je Sers », il célébrait les messes tous les dimanches.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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