Fabrizio Di Bitetto © interris.it

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Italie : le pape téléphone à la mère d’un jeune romain décédé d’un accident de la route

Les paroles d’un père

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Le pape François a téléphoné à la mère d’un jeune homme décédé dans un accident de la route à l’automne dernier, le 26 juillet 2020.

« Il est 16h20 quand sonne mon portable ce dimanche après-midi, raconte Cinzia Desiati au site Interris. Numéro inconnu… Curieuse, je répond aussitôt et à l’autre bout une voix très douce me dit : “Allô c’est madame Cinzia? Je suis le pape François”. »

La mère de Fabrizio Di Bitetto, jeune romain qui a perdu la vie dans un accident de la route le 5 octobre 2019 à 21 ans, dans la zone Eur de Rome, exprime sa surprise : « J’ai pensé que c’était une blague, je lui ai dit et il m’a rassurée tout de suite en me disant “tout le monde pense que c’est une blague quand j’appelle”, mais c’était sa voix. »

Le pape répondait à une récente lettre de Cinzia Desiati : « Cela n’a pas été des mois faciles et au début du mois de juillet j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai décidé d’écrire une lettre au pape. Dans mon flot de paroles, je lui ai raconté qui était Fabrizio en faisant une synthèse de ma situation familiale. J’ai joint aussi une photo de mon fils et j’ai conclu en disant que je souhaitais le rencontrer. »

« “Comment allez-vous ? a demandé le pape. Et comment va votre mari ?”… Nous avons parlé de Fabrizio et il m’a dit que ce genre de malheur ne devrait pas arriver », poursuit-elle : « Je lui ai raconté comment cet événement avait bouleversé la vie de tout le monde autour de nous et je lui ai confié que mon mari avait perdu la foi. Il m’a réconfortée en me disant “Je comprends. C’est normal que cela arrive”. Avec les paroles d’un père, il m’a répété plusieurs fois qu’il comprenait l’attitude de mon mari sans le condamner… il l’a compris en le justifiant par la forte souffrance ».

« Quand je lui ai demandé de le rencontrer, rapporte encore Cinzia Desiati, il m’a dit : on fera cette rencontre quand ce sera possible, en attendant je prie et je prierai pour votre famille, mais vous devez prier pour moi… »

« Ma foi aussi a vacillé, confie encore la mère éprouvée. J’ai déversé ma souffrance sur le Seigneur. J’ai enlevé tous les crucifix mais je me suis agrippée à la figure de la Vierge Marie parce qu’elle a vécu la même souffrance. »

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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