Cathédrale de Managua après l'attentat © Facebook

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Nicaragua : l’incendie de la cathédrale, « un acte de terrorisme »

Message du pape au cardinal Leopoldo Brenes

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Le cardinal Leopoldo Brenes, archevêque de Managua, a qualifié d’ « acte de terrorisme » l’incendie qui a ravagé le 31 juillet 2020 la chapelle de la cathédrale où se trouve le Christ de Managua. Une déclaratio, reprise par L’Osservatore Romano.

A l’angélus du 2 août, le pape François a exprimé sa proximité au peuple du Nicaragua. « Je t’accompagne dans la souffrance pour cet acte de vandalisme et je suis proche de toi et de ton peuple », écrit-il dans un message au cardinal Brenes rapporté par Vatican News.

L’incendie a été provoqué par un engin explosif qui a brûlé ce crucifix historique de 382 ans d’âge qui fut vénéré par saint Jean Paul II en 1996 au cours de sa deuxième visite dans le pays à majorité catholique, précise l’agence vaticane Fides.

« Dans cette chapelle, est également exposé le Très Saint Sacrement dans son tabernacle », a indiqué l’archidiocèse de Managua dans un communiqué : « Il s’agit d’un acte totalement condamnable de sacrilège et de profanation. »

Pour le vice-président, Rosario Murillo, l’incendie vient d’un accident causé par les fidèles : « Ce feu a débuté à cause des cierges des fidèles qui ont brûlé les tentures et les fleurs ». Version officielle démentie par l’archevêque de Managua : « Il n’y a pas de cierges et nous n’avons pas de tentures. Nous ne pouvons donc pas penser que le feu puisse être le résultat d’un cierge qui tombe. Ceci a constitué un acte de terrorisme incendiaire causé par une bombe puissante. »

Dans le cadre d’une conférence de presse, il a relié l’incendie à un autre événement : le 20 juillet, un homme dans une camionnette a détruit les portes de la cathédrale, endommageant une partie des grilles. Ce passage a servi de voie d’extraction pour les personnes ayant provoqué l’incendie. « Ils ont tout calculer : où entrer, comment le faire puis comment et où s’enfuir. Tout était parfaitement planifié », a déclaré le cardinal.

Fides précise que les rapports entre l’Eglise au Nicaragua et le président Ortega se sont interrompues depuis que la majeure partie des religieux a risqué la vie pour sauver la vie de milliers de personnes participant aux protestations antigouvernementales de 2018, lesquelles se sont traduites par l’arrestation de centaines de personnes devenues prisonniers politiques, par des morts, des disparus et le départ pour l’exil de plus de 100.000 personnes.

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Rédaction

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