Le pape François a évoqué la Journée mondiale des communications sociales et la fête de Marie Auxiliatrice, ce dimanche 24 mai 2020, après la prière du Regina caeli, dans la bibliothèque privée du palais apostolique du Vatican. Le pape a insisté sur la fraternité humaine.
« Aujourd’hui marque la Journée mondiale des communications sociales, consacrée cette année au thème de la narration. Puisse cet événement nous encourager à raconter et à partager des histoires constructives, qui nous aident à comprendre que nous faisons tous partie d’une histoire plus grande que nous et que nous pouvons envisager l’avenir avec espérance, si nous prenons vraiment soin les uns des autres en tant que frères. »
Dans un tweet, le pape insiste sur ce message sur la « communication de la vie »: « La connaissance de Dieu se transmet avant tout en racontant, de génération en génération, comment il continue à être présent. Le Dieu de la vie se communique en racontant la vie. #JMCS2020 »
« La vérité des bons récits » fait du bien, elle transforme le lecteur, le rend meilleur, le pousse à agir bien: pour la Journée mondiale 2020 des communications sociales, célébrée ce 24 mai 2020, le pape François a publié, le 24 janvier dernier un Message très original qui part du modèle des modèles, le « Récit des récits », le récit biblique.
Dans un autre tweet, le pape François invite aussi à « respirer la vérité » d’histoires « constructives »: « Cette année, je souhaite consacrer le Message pour la JMCS au thème de la narration. Pour ne pas nous perdre, nous devons respirer la vérité des histoires positives, constructives, qui nous aident à trouver nos racines et la force d’avancer ensemble. »
Mais à quoi sert le récit? Le pape répond: « Dans la confusion des voix et des messages qui nous entourent, nous avons besoin d’un récit humain, qui parle de nous et de la beauté qui nous habite ».
Un récit qui ne se contente pas de « raconter » mais transforme, et transforme à l’image du Christ.
Il peut ainsi affirmer aux professionnels des media que « l’homme est un être narrateur », c’est en quelque sorte dans sa nature d’aimer raconter des histoires, de faire des récits.
Le pape appelle cependant à un discernement, car tous les récits « ne sont pas bons ». Il a consacré son message de 2018 aux « fakenews », et il n’hésite pas à dénoncer des récits manipulateurs. Ce que fait la Bible en premier.
Il cite des exemples de ces « bons » récits: Augustin d’Hippone, Ignace de Loyola, Thérèse de Lisieux, Manzoni, Dostoïevski.
Le bon récit de la « vraie vie » conduit en fait à « révéler à chacun que son histoire contient d’étonnantes merveilles ».
Le pape invite à un véritable discernement: « Même lorsque nous racontons le mal, nous pouvons apprendre à laisser de l’espace à la rédemption, nous pouvons aussi reconnaître, au milieu du mal, le dynamisme du bien et lui faire de la place. »
Il n’y a pas seulement dans ce message une théologie de l’Histoire, une théologie biblique, mais une anthropologie.
Le message s’achève sur une invocation à Marie, en qui le Verbe s’est tissé, qui garde dans son coeur les paroles, et qui peut aider à défaire les noeuds des histoires humaines: » Aide-nous à édifier des histoires de paix, des histoires d’avenir. Et indique-nous le chemin à parcourir ensemble ».
Pour la première fois depuis la mi-mars, des personnes étaient présentes Place Saint-Pierre et sur des terrasses environnantes et elles pouvaient suivre les paroles du pape François et la prière sur des écrans géants. Le pape est ensuite venu les bénir silencieusement depuis la fenêtre du bureau qui donne sur la place.