« Méditerranée, frontière de paix », c’est le titre de la rencontre de réflexion et spiritualité entre les évêques catholiques des pays situés au bord de la Méditerranée, sur les pas du serviteur de Dieu , Giorgio La Pira (1904-1977), le « saint » maire de Florence, en Italie, dont la cause de béatification a été ouverte.
L’assemblée aura lieu à Bari du 19 au 23 février 2020 et se conclura par la célébration de la messe, par le pape François, le dimanche 23, sur le Corso Vittorio Emmanuele II, indique ce communiqué de la Conférence épiscopale italienne (CEI).
Cette rencontre est née d’un projet de Giorgo La Pira qui disait, dans les années 60 : « La Méditerranée doit être aujourd’hui ce qu’elle fut dans le passé », révèle le cardinal Gualtiero Bassetti, président de la Conférence des évêques d’Italie (CEI), dans une vidéo.
La Méditerranée « a toujours été la mer au milieu des terres, la mer au milieu des continents. Elle comprend l’Europe, elle comprend l’Afrique, elle comprend l’Asie. Autour de la Méditerranée, se sont développées dans le passé une vingtaine de civilisations parmi les plus importantes au monde », souligne le cardinal italien.
Pour ce qui est des religions, il rappelle: « La Méditerranée est la patrie d’Abraham, des trois religions monothéistes. Dieu lui dit : « Va vers la terre que je t’indiquerai ». »
Pour ce qui est de l’annonce de l’Evangile, il ajoute: « C’est la mer de Jésus, qui est de la Galilée, c’est la mer des apôtres, où est née la première évangélisation. »
Il souligne la « vocation » que cette histoire et cette géographie dessinent: « Par conséquent, face aux problèmes qui sont maintenant dans le monde, si la Méditerranée a la vocation d’être ce qu’elle fut, comme le disait La Pira, alors devant ces problèmes de la paix, des migrations, des différences sociales que nous trouvons, de tous les pauvres, il est clair que nous devons nous confronter concrètement sur ces problèmes, justement en partant de ce que nous ont inspiré nos pères. »
En français, Agnès Brot a publié une biographie de La Pira, sous le titre: « Giorgio la Pira, un mystique en politique » (éd. Desclée de Brouwer).