Signature des Accords du Latran

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Accords du Latran : anniversaire de la signature du 11 février 1929

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La genèse des Accords avec l’Italie

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Il y a 91 ans, le 11 février 1929, au Palais du Latran, le Saint-Siège, représenté par le cardinal Pietro Gasparri, secrétaire d’État du pape Pie XI, et le gouvernement italien, représenté par le président du Conseil des ministres, Benito Mussolini, ont signé trois documents réglant les questions politiques, financières et religieuses entre les deux États.

La « question romaine » était en suspend depuis l’entrée des troupes piémontaises dans la Rome papale, en 1870.

Par les « Pactes du Latran » de 1929, le Saint-Siège a reconnu le Royaume d’Italie avec Rome pour capitale, tandis que l’Italie a reconnu la souveraineté du Saint-Siège sur tout le territoire du Vatican, ainsi que sur quelques bâtiments à Rome, dont trois basiliques majeures.

Ce mardi, Vatican News publie une interview avec l’historien Johan Ickx, directeur des Archives historiques de la secrétairerie d’État, qui revient sur la genèse de ces accords.

La signature des Accords du Latran a permis une normalisation des relations entre l’Italie et le Saint-Siège, après des décennies de crise autour de la « question romaine » survenue en 1870, année au cours de laquelle le roi Victor-Emmanuel II annexe les États pontificaux et la ville de Rome, qui devient la capitale du royaume d’Italie. Le pape Pie IX (1846-1878) refuse de reconnaître l’État italien et se déclare « prisonnier » au Palais apostolique.

Durant 50 ans, des tentatives de dialogue se succèdent sans succès et il faut attendre 1926 pour voir débuter un long et complexe chemin de négociations entre le Saint-Siège et le gouvernement italien.

En signant des Accords du Latran, le pape Pie XI (1922-1939) et le cardinal Gasparri, ont voulu faire retrouver au Saint-Siège une assise territoriale reconnue et sauvegarder la vie de l’Église sur la péninsule.

Le 11 février 1929, les deux parties signent un traité, un concordat et une convention réglant les questions politiques, religieuses et financières. Outre la reconnaissance réciproque, les Accords du Latran confirment que le Vatican dispose de services publics, comme une gare, une poste, une radio (qui commencera à émettre le 12 février 1931) et peut battre monnaie. Le pape est reconnu comme chef temporel de l’État de la Cité du Vatican, détenteur des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire.

Le concordat confère au catholicisme le statut de religion d’État (cette disposition sera abolie en 1984, après la signature de l’Accord de Villa Madama). Il reconnaît l’indissolubilité du mariage et rend obligatoire l’enseignement religieux dans les écoles publiques. L’État italien s’engage aussi à verser un dédommagement au Saint-Siège en compensation des territoires perdus.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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