« L’aspect extérieur, l’argent, la carrière, les passe-temps : des sirènes qui nous charment et ensuite nous envoient à la dérive. Le Carême est un temps de grâce pour libérer le cœur des vanités. » C’est le tweet publié par le pape François ce 23 mars 2019.
La citation est tirée de son homélie de Mercredi des Cendres, le 6 mars dernier : notre cœur, avait souligné le pape, « est comme une boussole en recherche d’orientation » : « il a besoin de s’attacher à quelque chose. Mais s’il s’attache seulement aux choses terrestres, tôt ou tard, il en devient esclave : les choses dont on se sert deviennent des choses à servir. L’aspect extérieur, l’argent, la carrière, les passe-temps : si nous vivons pour eux, ils deviendront des idoles qui nous utilisent, des sirènes qui nous charment et ensuite nous envoient à la dérive. »
« Au contraire, ajoutait-il, si le cœur s’attache à ce qui ne passe pas, nous nous retrouvons nous-même et nous devenons libres. Le Carême est un temps de grâce pour libérer le cœur des vanités. C’est un temps de guérison des dépendances qui nous séduisent. C’est un temps pour fixer le regard sur ce qui demeure. »
« Où fixer alors le regard le long du chemin du Carême ? C’est simple, répondait le pape : sur le Crucifié. Jésus en croix est la boussole de la vie, qui nous oriente vers le Ciel. La pauvreté du bois, le silence du Seigneur, son dépouillement par amour nous montrent les nécessités d’une vie plus simple, libre de trop de soucis pour les choses. De la Croix Jésus nous enseigne le courage ferme du renoncement. Parce que chargés de poids encombrants, nous n’irons jamais de l’avant. Nous avons besoin de nous libérer des tentacules du consumérisme et des liens de l’égoïsme, du fait de vouloir toujours plus, de n’être jamais content, du cœur fermé aux besoins du pauvre. »
Audience générale du 27 février 2019 © Vatican Media
Tweet du pape : attention aux sirènes
Le Carême, un temps pour « libérer le cœur des vanités »