Le pape reçoit le p. Zollner et le p. Lombardi © ccpblog.unigre.it

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Protection des mineurs: des "avancées", pour le p. Zollner

Et le point de vue des victimes

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« La promulgation des lignes directrices et d’une nouvelle loi pour l’État de la Cité du Vatican, au sujet de tout ce qui concerne les dénonciations et le combat » pour la protection des mineurs sont annoncées par le père Hans Zollner, président du Centre pour la protection des mineurs de l’Université pontificale Grégorienne, dans un entretien avec Vatican News (Barbara Castelli), du 15 mars. Une annonce qui survient moins d’un mois après la Rencontre organisée du 21 au 24 février au Vatican.
Le point de vue des victimes
Il évoque le point de vue des victimes qui ont témoigné lors de la Rencontre de Rome : « J’ai été en contact avec les victimes qui ont donné leur témoignage audio, vidéo, ou à travers leur présence physique. Ceux avec lesquels j’ai été en contact m’ont dit qu’ils avaient été très impressionnés par l’accueil de la part de tous les participants. L’atmosphère était très dense émotionnellement, les participants étaient préparés pour recevoir un témoignage très dur, très clair dans la description de ce qui était arrivé comme dans le message adressé aux évêques, en disant en substance : “Ceci est votre responsabilité, ceci est ce que vous devez faire, ce à quoi vous devez vous astreindre. Vous devez le faire d’une manière transparente et responsable.” »
Collaboration avec les autorités civiles
Il souligne le travail des présidents des Conférences épiscopales sur le terrain : « Certaines choses ont été concrétisées, surtout sur le terrain, c’est-à-dire au sein des conférences épiscopales dont les présidents sont rentrés chez eux, et j’ai reçu de nombreuses indications. Ils n’ont pas seulement fait un rapport sur qui s’est passé et ce qu’ils ont écouté et compris de ces quatre jours de rencontre mais ils ont aussi ouvert des procédures, par exemple, de révision des lignes directrices. Ils ont déclaré un autre niveau de collaboration avec les autorités civiles, ils ont mis l’accent sur la nécessité d’incitations et aussi de travailler d’une façon plus consistante sur la prévention des abus, dans leurs régions. »
Pour le p. Hans Zollner « c’était justement l’objectif principal de ce rassemblement : mettre en évidence pour toute l’Église dans le monde entier la nécessité de travailler sur ce thème avec cohérence et détermination. »
Il rappelle l’importance de cette collaboration avec les autorités civiles : « Dans la Lettre de la Congrégation pour la Doctrine de la foi adressée en 2011 aux évêques et aux conférences épiscopales, il était indiqué qu’il était nécessaire de suivre et d’exécuter les lois de l’État concerné. Donc, si l’État se trouve dans une situation démocratique, contrôlée et légitime, les normes doivent être respectées et exécutées si un diacre, un prêtre, un évêque ou un cardinal a commis un crime ou un délit. »
Préparation du vademecum
Il annonce des nouveautés : « Ensuite il y a des choses qui ont été aussi annoncées et certaines sont imminentes, comme la promulgation des lignes directrices et d’une nouvelle loi pour l’État de la Cité du Vatican, au sujet de tout ce qui concerne les dénonciations et le combat contre ce mal. Il y a aussi ce vademecum en cours d’élaboration, qui donnerait une orientation pour les évêques et les supérieurs religieux sur la façon de traiter certains cas de dénonciations, comme avancer, à qui écrire, comment préparer les documents, et ensuite il y a d’autres choses dont nous en train de parler dans différentes réunions : les “task force”, l’assistance aux Conférences épiscopales là où c’est nécessaire : ce n’est pas nécessaire dans tous les pays mais dans certains, si. Donc nous sommes engagés, nous avons déjà convoqué aussi d’autres réunions, donc ceci est sur une voie qui certainement produira bientôt plus de données concrètes. »
Pas encore de « task force »
Quant aux « task forces » pour aider les Eglises locales qui en aurait besoin, le p. Zollner précise : « Nous n’avons pas formé ces “task forces”. Peut-être que ce n’était pas non plus prévu immédiatement, parce que nous devons vraiment bien discuter du type d’engagement qu’elles auront, quel type de mission elles pourront recevoir, qui seront les personnes, non pas seulement disponibles, mais aussi compétentes pour accompagner les Conférences épiscopales dans les régions où elles ont du mal à établir des lignes directrices pour différentes raisons. J’ai personnellement déjà reçu des invitations pour participer à ces “task forces” là où les présidents des conférences épiscopales ont directement demandé leur aide. »

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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