« Il est temps d’agir » : c’est le leitmotiv du cardinal Peter Turkson, préfet du Dicastère pour le service du développement humain intégral, en présentant une Conférence internationale sur les objectifs de développement durable organisée au Vatican du 7 au 9 mars 2019.
La Conférence a pour thème : « Les religions et les objectifs de développement durable : écouter le cri de la Terre et des pauvres » (“Religions and the Sustainable Development Goals: Listening to the cry of the earth and of the poor”).
Lors d’une rencontre avec la presse ce 5 mars, le cardinal Turkson a précisé que l’événement était dédié à « l’urgence de la mise en pratique des 17 objectifs déterminés par plus de 190 nations » et qu’il étudierait « la façon dont les voix religieuses peuvent contribuer », à l’ONU et dans le monde. « Il faut que nous travaillions ensemble, a-t-il souligné ; car aucune source de sagesse ne peut être laissée de côté, tout comme personne ne peut être abandonné. »
« Nous débattons depuis trop longtemps, a poursuivi le cardinal… mais à présent que nous avons ces objectifs, il est temps d’agir. Et la religion est un moteur solide pour une transformation profonde ! » Et d’insister : « Dialogue, oui, mais sans perdre le sens de l’urgence d’agir. »
Le fait que 8 personnes sur 10 dans le monde professent une foi ou une croyance « représente un immense potentiel » pour « la transformation dont le monde a besoin afin de répondre aux souffrances de la Terre », a fait observer le préfet. Pour le cardinal Turkson en effet, « les religions sont des acteurs clés en termes de développement » : « Nous jouons un rôle crucial en fournissant une éducation. »
Sœur Sheila Kinsey, co-secrétaire de la Commission « Justice, Paix et Intégrité de la Création » (JPIC) de l’Union des Supérieurs Généraux (USG) et de l’Union Internationale des Supérieures Générales (UISG), est également intervenue lors de la présentation. Elle a évoqué la méthodologie de la Conférence : « voir la réalité, juger avec la perspective de la foi et agir en partenariat coordonné ».
Pour sœur Sheila, il s’agira aussi de suivre « le programme pastoral du pape François pour le changement » avec notamment l’assertion que « les réalités sont plus importantes que les idées » : « Nous explorons plus profondément les racines de la souffrance. Nous posons des questions dans une perspective plus large. »
La Conférence sera « intergénérationnelle », a rapporté la religieuse, avec la présence de jeunes et le projet d’une feuille de route durable avec de clairs engagements et propositions pour promouvoir les objectifs de développement durable. Les participants seront aussi invités à une soirée culturelle avec des artistes.
Le card. Turkson @ END Fatima 2018
Objectifs de développement durable : il est temps d'agir, insiste le card. Turkson
Conférence internationale au Vatican