La première rencontre mondiale des jeunes indigènes (EMJI 2019), prélude à la JMJ2019 autour du pape François, s’est conclue dimanche 20 janvier 2019, con la messe célébrée par le cardinal José Luis Lacunza Maestrojuan, évêque de David (Panama), lieu de la rencontre d’un millier de jeunes autochtones du monde entier.
« Les représentants de plus de trente peuples indigènes provenant d’une douzaine de pays américains sont partis lundi 21 janvier de Soloy – dans le plus vaste territoire indigène de Panama, qui est habité par l’ethnie Ngäbe – en direction de la capitale d’Amérique centrale distante de quatre-cents kilomètres pour rejoindre leurs contemporains des cinq continents afin de célébrer ensemble les JMJ », rapporte L’Osservatore Romano en italien du 22 janvier.
À leur arrivée, ils ont installé à l’intérieur d’un parc de la ville un véritable « village indigène, avec produits artisanaux, musiques et danses traditionnelles ».
Les représentées étaient à la fois les tribus locales et celles venues du Brésil pour « apporter le témoignage des populations d’Amazonie »: ils auront leur synode en octobre prochain à Rome.
« « Nous faisons mémoire de notre passé pour construire l’espérance avec courage » : telle était la devise de la rencontre de Soloy, dont les participants ont aussi témoigné à travers leurs costumes et ornements traditionnels multicolores », ajoute le quotidien du Vatican.
Le premier jour a abordé le thème de « la mémoire vive des peuples autochtones ».
Le second jour était consacré à « l’engagement pour garder l’harmonie avec la « terre mère » à partir de la richesse des cultures locales et à la lumière de Laudato si’« .
Le dernier jour, il a été question de « l’importance de la participation active des jeunes indigènes à la construction d’un autre monde possible ».
« Chaque journée a été rythmée par des moments d’animation et de chants, de prières et de pèlerinages, d’activités ludiques et écologiques », précise la même source.
Dans son message-vidéo pour cette pré-JMJ, le pape François avait exhorté les jeunes à ne pas oublier leurs « racines »: « Jeunes gens et jeunes filles, prenez en charge vos cultures! Prenez en charge vos racines! Mais n’en restez pas là. A partir de ces racines croissez, fleurissez, portez du fruit. Un poète disait que « tout ce que l’arbre a de fleurs vient de ce qui est sous terre ». Les racines. Mais les racines portées vers l’avenir. Projetées vers l’avenir. C’est votre défi aujourd’hui ».
Le pape dénonçait « nombreuses et scandaleuses situations de marginalisation, d’exclusion, de mise au rebut et d’appauvrissement auxquelles sont condamnés des millions de jeunes, en particulier des jeunes des peuples autochtones, dans le monde entier ».
Il exhortait les jeunes à puiser dans les racines de leurs cultures la force d’affronter les défis actuels et de porter du fruit.
Avec une traduction d’Hélène Ginabat