Le Saint-Siège soutient la décision de la Commission du droit international (CDI) d’examiner les implications juridiques internationales de l’élévation du niveau de la mer en termes de droit de la mer, de statut d’État, de droits de l’homme et de migration humaine. Il encourage aussi la CDI à donner la priorité à la question de la protection juridique des migrants et des personnes déplacées à l’intérieur de leurs pays, ce qui comblerait une lacune dans le droit international.
C’est ce qu’a déclaré Mgr Bernardito Auza, observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’ONU, en intervenant à la soixante-treizième session de l’Assemblée générale sur le « Rapport du droit international » le 25 octobre 2018, à New York, indique la Mission du Saint-Siège à l’ONU.
Dans sa déclaration, Mgr Auza a dit que l’élévation globale du niveau de la mer, qui affecte directement plus de 70 États, est « un défi majeur qui demande une réponse mondiale ».
« Répondre à une réalité aussi complexe nécessite avant tout une approche éthique intégrée, a-t-il souligné. Nous ne pouvons pas parler d’écosystèmes marins et côtiers sans prendre en compte les hommes et les femmes qui en dépendent. »
Une approche éthique des défis posés par l’élévation du niveau de la mer, a-t-il poursuivi, « doit également respecter les droits et les besoins des générations futures ». Il a rappelé les paroles du pape François qui souligne que « la solidarité intergénérationnelle n’est pas une option, mais une question fondamentale de justice ».
En proposant à donner une priorité à la question de la protection juridique des migrants et des personnes déplacées à cause des problèmes environnementaux, Mgr Auza a souligné qu’il faut « un effort concret en faveur du développement progressif du droit international afin de répondre aux besoins humanitaires sans cesse croissants des populations menacées par l’élévation du niveau de la mer ».
Vague sur l'océan, Wikimedia commons, Jon Sullivan, domaine public
ONU : l'élévation du niveau de la mer et les droits humains, par Mgr Auza
«Un défi majeur qui demande une réponse mondiale»