La parole de Dieu, « parole-vérité » qui guida les pas du moine ermite Pietro da Morrone, le pape Célestin V (1209/10-1296), est la même que celle qui « guide aujourd’hui l’Église en ce moment difficile de l’histoire qui nous demande une nouvelle conversion du cœur », a affirmé le cardinal João Braz de Aviz, le 28 août 2018.
Célébrant à L’Aquila (Italie) le 724e « Pardon du pape Célestin », le préfet de la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique a évoqué la figure de ce pape : « Dans la solitude de son ermitage, il a cherché le visage de Dieu. Dans la sagesse de la science bénédictine et de la vie partagée avec la communauté cénobitique, avec ses disciples, il a fait l’expérience de la vraie fraternité et de l’accueil des pauvres. Dans son amour passionné pour l’Église, il a obéi à l’appel à être pape, sans jamais se départir de son humilité. »
Dans son homélie rapportée par L’Osservatore Romano, le cardinal a encouragé à « guérir les blessures infligées par un manque de véritable fraternité, y compris à l’intérieur de bien des lieux dans l’Église ». Dieu, a-t-il ajouté, « nous assure un amour encore plus grand que l’amour d’une mère ou d’un père… Il est venu pour nous qui sommes pécheurs et ne regarde pas notre péché si nous changeons notre cœur ».
La dépouille de saint Célestin V a été retrouvée intacte sous les ruines de la basilique de Notre-Dame de Collemaggio, après le séisme de 2009 qui a dévasté la ville. Des décombres, on a aussi sauvé la bulle pontificale de Célestin V dite « du pardon », de 1294, par laquelle il a attaché une indulgence plénière au pèlerinage de Collemaggio, chaque année les 28 et 29 août.
Célestin V – Pierre Morrone, ermite des Abbruzzes, puis prêtre, reçut l’habit bénédictin. Élu pape par le conclave de Pérouse, le 28 août 1294, il choisit alors le nom de Célestin V. Il démissionna le 13 décembre de la même année – à plus de 80 ans, il avait plus de goût pour la vie de prière et la paix du monastère que pour le gouvernement pastoral et la vie de curie – et il a été canonisé en 1313.
Avec une traduction d’Hélène Ginabat