Messe du 24/04/2018 à Sainte-Marthe © Vatican Media

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Sainte-Marthe : l’Eglise et l’équilibre du vélo

« Prendre les décisions que nous devons prendre en ce moment »

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L’Eglise, comme un vélo, ne tient son équilibre que si elle avance, pas si elle reste immobile. C’est ce qu’a souligné le pape François lors de la messe matinale qu’il a célébrée le 24 avril 2018 en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, au Vatican. Il s’agit de discerner les signes des temps pour pouvoir « prendre les décisions que nous devons prendre en ce moment ».
Le Seigneur « vient toujours à nous avec quelque chose de nouveau » et « d’original », a-t-il souligné dans son homélie rapportée par Vatican News en italien. Mais « il y a toujours des résistances à l’Esprit-Saint », des oppositions aux « changements », « toujours, toujours jusqu’à la fin du monde ».
Le pape a une nouvelle fois fustigé la « rigidité », qui ne peut « discerner les signes des temps » : les rigides « sont incapables de sortir de ce monde fermé, ils sont prisonniers des idées. Ils ont reçu la loi qui était vie mais ils l’ont ‘distillée’, ils l’ont transformée en idéologie et ils tournent, tournent, et sont incapables d’en sortir et toute nouveauté pour eux est une menace ».
Dieu sort du schéma « on a toujours fait comme cela », a-t-il insisté : pour un chrétien, c’est « l’Esprit-Saint » qui doit être au centre, « pas la loi, l’Esprit- Saint ».
Dès ses débuts, a poursuivi le pape, « l’Eglise était une Eglise en mouvement, une Eglise qui allait au-delà d’elle-même. Ce n’était pas un groupe d’élus fermé, mais une Eglise missionnaire : l’équilibre de l’Eglise, pour ainsi dire, tient dans la mobilité, dans la fidélité à l’Esprit-Saint. Quelqu’un disait que l’équilibre de l’Eglise ressemble à l’équilibre du vélo : il est ferme et stable quand il se déplace ; si tu le laisses immobile, il tombe. C’est un bon exemple ».
La résistance montrée par les disciples, a encore fait observer le pape, est différente : c’est « une garantie qu’ils ne se laissent pas piéger par quelque chose ». Puis en un deuxième temps, « avec la prière et le discernement, ils trouvent le chemin ».
Et le pape François de conclure avec ce vœu : « Que le Seigneur nous donne la grâce de savoir résister à ce à quoi nous devons résister, ce qui vient du malin, ce qui t’enlève la liberté, et que nous sachions nous ouvrir aux nouveautés, mais seulement celles qui viennent de Dieu, avec la force de l’Esprit Saint. Et qu’il nous donne la grâce de discerner les signes des temps pour prendre les décisions que nous devons prendre en ce moment. »

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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