« Si tu as une mine de veillée funèbre, comment peuvent-ils croire que tu es un racheté, que tes péchés ont été pardonnés ? » a interrogé le pape François lors de la messe matinale à la Maison Sainte-Marthe du Vatican, ce 21 décembre 2017. Le pessimisme « n’est pas chrétien », a-t-il affirmé.
Dans son homélie rapportée par Vatican News en italien, le pape a commenté les lectures du jour (So 3, 14-18a – Lc 1,39-45) qui annoncent la « joie ».
Une joie a-t-il souligné, qui naît du pardon : « Le Seigneur a levé les sentences qui pesaient sur toi… C’est la racine de la joie chrétienne… c’est le premier message de la liturgie d’aujourd’hui : tu es un pardonné, chacun de nous est un pardonné…. Dieu est le Dieu du pardon. »
Cette réalité implique une conséquence, que le pape a illustrée en citant « un philosophe » qui « critiquait les chrétiens » en ces termes : « Les chrétiens disent qu’ils ont un Rédempteur ; j’y croirai, je croirai dans le Rédempteur quand ils auront le visage de rachetés, joyeux d’être rachetés ». Et le pape de faire observer : « Mais si tu as une mine de veillée funèbre, comment peuvent-ils croire que tu es un racheté, que tes péchés ont été pardonnés ? »
En effet, « ce pessimisme de la vie n’est pas chrétien. Il naît d’une racine qui ne sait pas qu’elle a été pardonnée, il naît d’une racine qui n’a jamais senti les caresses de Dieu ». « L’Evangile… nous montre cette joie : “Marie se mit en route et se rendit avec empressement”, la joie nous pousse à la hâte, toujours, car la grâce de l’Esprit Saint ne connaît pas la lenteur… L’Esprit Saint va toujours à la hâte, il nous pousse toujours : avancer, de l’avant, de l’avant, comme le vent sur la voile, dans la barque… »
Au fil de sa méditation, le pape a aussi invité à être joyeux car le Seigneur « marche avec nous… est au milieu de nous », dans les épreuves, les difficultés, les joies… Il a encouragé à adresser, dans la journée, « quelques paroles au Seigneur qui est à côté de nous ».
