Soeur Mabel, capture Radio Vatican

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Bangladesh: à Dacca, le pape a touché le cœur des musulmans, estime sœur Mabel

« C’est un homme de paix qui parle de paix »

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Au Bangladesh, à Dacca, le pape Françosi « a touché le cœur des musulmans », car « c’est un homme de paix qui parle de paix », explique sœur  Mabel Rozario, de la Congrégation des Sœurs de Marie Enfant, formatrice et enseignante à l’école supérieure du Christ Rédempteur de Rajshahi, où les étudiants musulmans sont la majorité.  Elle répondait en italien aux questions de Radio Vatican (Alessandro Di Bussolo), à l’église du Saint-Rosaire.

« Je suis très optimiste, a-t-elle confié,  je crois que nous faisons quelque chose pour le bien de notre pays. Je suis très contente que le Saint-Père soit venu. Nous sommes un pays où les chrétiens, les catholiques, sont minoritaires. Et nous travaillons avec les musulmans, les hindous, les bouddhistes, tout le monde. Je travaille aussi avec la commission pour le dialogue chrétien, musulmans, bouddhistes, interreligieux. »

Elle a évoqué la peur du prosélytisme et la pierre d’achoppement du pardon: « À l’école, nous avons parfois des difficultés parce que les musulmans pensent que quand nous voulons faire le bien, c’est peut-être pour les convertir. Les valeurs du Christ sont l’amour et le pardon et pour eux, le mot pardonner est difficile. »

Le voyage du pape avait pour thème l’harmonie et la paix: « Oui, il y a des gens qui veulent la paix, l’harmonie, quand nous faisons des rencontres ensemble, nous parlons ensemble sur quoi faire, comment faire. Alors ils sont très contents qu’un homme pour la paix, pour l’harmonie soit venu parler et donner un message. C’est un très grand homme parce qu’hier, quand il a passé plus de temps pour les Rohingyas que pendant la rencontre pour le dialogue interreligieux. Il a beaucoup touché les musulmans, ils en parlaient en rentrant chez eux, il a touché leurs cœurs. C’est un homme pour la paix, pour l’harmonie. »

Elle évoque les effets durables d’un tel voyage: « Je pense que quand nous retournerons à l’école et pour la formation des jeunes, la pastorale des jeunes, nous pourrons faire quelque chose de plus avec son enseignement, d’abord là et ensuite avec les autres religions. Ils viennent de notre école, du collège, de l’université. Nous restons unis dans la prière, le cœur ouvert parce que nous sommes tous des hommes, nous ne voyons pas qui est musulman, qui est hindou, qui est bouddhiste, mais nous sommes des fils et des filles de Dieu. Nous accueillons aussi les autres religions et nous faisons quelque chose pour les aider. Et aussi pour ceux qui viennent d’autres pays, les minorités. »

« Nous sommes comme le sel et la lumière du monde. Il suffit d’un peu de sel pour réussir ensemble. Les pères ont construit des maisons, ont ouvert des écoles et nous enseignons, il y a beaucoup d’enseignants catholiques nous aidons partout pour la vie bonne, religieuse, comme chrétiens, pour qu’ils vivent dans la dignité », a conclu soeur Mabel.

Avec Anita Bourdin

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Hélène Ginabat

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