Romano Guardini vers 1920 @ wikipedia

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Allemagne: ouverture du procès diocésain de béatification de Romano Guardini

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Sa pensée a inspiré le pape Benoît XVI

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La phase diocésaine de la cause de béatification du théologien et philosophe italo-allemand Romano Guardini (1885 -1968) a été ouverte le 17 juillet 2017, indique le blog proche du Saint-Siège Il Sismografo.
Le diocèse de Munich-Freising, en Allemagne, a confirmé qu’un postulateur avait été nommé et qu’il se rendrait auprès de l’archevêque, le cardinal Reinhard Marx, pour procéder à l’ouverture officielle de la cause prochainement.
Joseph Ratzinger – futur pape Benoît XVI – a été inspiré par la pensée de Guardini et il le considère comme un maître.
Romano Guardini est né à Vérone (Italie) le 17 février 1885, dans une famille de riches commerçants. Un an après sa naissance, ses parents déménagent à Mayence, en Allemagne, pour gérer une branche de l’entreprise familiale.
En 1903, il termine avec d’excellents résultats ses études secondaires et il rejoint la faculté de chimie à l’Université de Tübingen, avant de passer en 1905 à celle de Science politique à Munich.
En 1906, les Guardini s’installent à Berlin où Romano suit des cours de philosophie et d’histoire de l’art.
En octobre 1908, Guardini entre au séminaire de Mayence et il est ordonné prêtre le 28 mai 1910 dans la cathédrale de la ville.
Il exerce son ministère pastoral à Heppenheim, à Darmstadt, à Worms et enfin à Mayence.
De 1920 à 1922, il est à l’Université de Bonn, où il devient docteur en théologie avec une thèse sur saint Bonaventure – comme plus tard Joseph Ratzinger – (publiée en 1964) et il commence sa carrière universitaire.
À partir de 1920, l’engagement auprès des jeunes est une priorité dans la vie de Guardini. En 1927, il est directeur spirituel du mouvement de jeunesse allemand Quickborn.
En 1939, son poste de professeur à l’Université de Bonn est supprimé par la police nazie.
Il essaye alors de fonder une sorte d’université populaire et organise les rencontres qui ont lieu le deuxième mardi de chaque mois dans l’église des jésuites à Berlin. Mais la Gestapo l’empêche de continuer cette activité.
En été 1943, il se refugie avec un ami dans une petite paroisse de l’Allgäu bavarois où il a l’occasion de mettre sur papier ses réflexions sur l’expérience de la civilisation européenne moderne. Il écrit les deux ouvrages – « Liberté, grâce, destin » (Munich 1948) et « La fin des temps modernes » (Bâle 1950).
Après la guerre, en 1945, il enseigne à l’université de Tübingen. En 1948, il est à l’Université de Munich où il enseigne jusqu’en 1963.
En 1965, le pape Paul VI voulait le faire cardinal, mais Romano Guardini a refusé.
Il est mort à Munich le 1er octobre 1968.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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