Face à l’administration de Donald Trump aux Etats-Unis, le cardinal Pietro Parolin invite à ne pas juger hâtivement. Le secrétaire d’Etat du Saint-Siège souligne aussi la « responsabilité internationale » du pays sur le climat et les conflits.
Dans un entretien publié le 27 juillet 2017 par la revue catholique italienne Il Regno, le « numéro 2 » du Vatican estime que « le temps est nécessaire pour juger… Une nouvelle administration, aussi différente et particulière, et pas seulement pour des motifs politiques, par rapport aux précédentes, aura besoin de temps pour trouver son équilibre. Tout jugement maintenant est hâtif ».
« Nous espérons que les Etats-Unis – et les autres acteurs de la scène internationale – ne dévieront pas de leur responsabilité internationale sur les différents thèmes sur lesquels elle a jusqu’ici été historiquement exercée », poursuit le cardinal Parolin. Il cite en particulier les « nouveaux défis du climat » et les « conflits en acte ».
« La diplomatie de l’Église catholique, rappelle-t-il par ailleurs, est une diplomatie de paix. Elle n’a pas d’intérêt de pouvoir, ni politique, ni économique, ni idéologique. C’est pourquoi elle peut représenter avec une plus grande liberté aux uns les raisons des autres et dénoncer à chacun les risques qu’une vision autoréférentielle peut comporter pour tous ».
Le cardinal Parolin encourage aussi la « défense des communautés chrétiennes et de toute communauté qui risque d’être emportée par la haine ».
Avec une traduction de Constance Roques
