Le dialogue entre Pékin et Rome est « déjà un fait positif », estime le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin. Dans un entretien publié le 27 juillet 2017 par la revue catholique italienne Il Regno, il défend le « droit de professer librement sa foi » en étant de « bons citoyens ».
Le « numéro 2 » du Vatican évoque l’Extrême-Orient et « le chemin de dialogue entrepris depuis longtemps avec les gouvernements de certains pays de la région, parmi lesquels la République populaire de Chine ».
« Le dialogue en soi est déjà un fait positif qui ouvre à la rencontre et fait grandir la confiance. Nous l’abordons dans un esprit de sain réalisme, en sachant bien que le sort de l’humanité est avant tout dans les mains de Dieu », assure-t-il.
Dans cette région du monde « très vaste, complexe et diversifiée » il entrevoit « d’importantes pistes pour la rencontre entre les cultures ».
« Concrètement, explique-t-il, l’Église catholique demande que lui soit garanti le droit de professer librement sa foi dans l’intérêt de tous et pour l’harmonie de la société. Les catholiques désirent vivre sereinement leur foi dans leurs pays respectifs en bons citoyens, s’engageant au développement positif de la communauté nationale ».
Des négociations discrètes entre le Saint-Siège et la Chine populaire ont repris depuis trois ans. Récemment, d’après l’agence des Missions étrangères de Paris Eglises d’Asie (EDA), Rome a accueilli à nouveau une délégation venue de Pékin pour discuter de la finalisation d’un éventuel accord entre l’Eglise catholique et le régime en place.
Avec une traduction de Constance Roques
Drapeau chinois © Wikimedia commons / Daderot
Chine : le dialogue est déjà un fait positif, par le card. Parolin
Le droit de professer librement sa foi