« Prions pour toutes les victimes des mafias, demandons la force d’avancer, de continuer à lutter contre la corruption ». C’est le tweet du pape François publié uniquement en italien le 19 juillet 2017, pour le 25e anniversaire de l’assassinat du juge antimafia Paolo Borsellino.
Le 19 juillet 1992, moins de deux mois après l’assassinat de Giovanni Falcone, le juge de 52 ans était victime de « l’attentat de la Via d’Amelio » avec les cinq policiers chargés de sa protection.
Le pape a souvent élevé la voix contre les mafias, comme lors de sa visite à Cassano all’Jonio, dans la province de Cosenza en Calabre, en juin 2014 : il y avait dénoncé les méfaits de la « N’Drangheta », mafia calabraise, en affirmant que ceux qui pratiquent le crime organisé n’adorent pas Dieu mais « adorent le mal », « ils ne sont pas en communion avec Dieu, ils sont excommuniés ».
Plus largement, le pape dénonce régulièrement la corruption, dans l’Eglise comme dans la société. Dernièrement, signant la préface au livre du cardinal Turkson « Corrosione. Vaincre la corruption dans l’Eglise et dans la société » sorti en juin dernier, il a fustigé la corruption comme « la pire des plaies sociales », « forme de blasphème », « cancer », « processus de mort qui fait la sève de la culture de mort des mafias et des organisations criminelles ».
Au terme du premier “Débat international sur la corruption”, organisé au Vatican par le Dicastère pour le service du développement humain intégral, le 15 juin 2017, les participants ont résolu d’approfondir la question de l’excommunication pour corruption.
Arbre en mémoire de Paolo Borsellino © Wikimedia commons / Dedda71
Prière du pape pour toutes les victimes des mafias
25 ans après l’assassinat du juge antimafia Paolo Borsellino