« Vous n’êtes pas seuls », « vous avez une place particulière » dans le « cœur » du pape François, a affirmé le cardinal Leonardo Sandri à Kiev, en Ukraine. Il a appelé à « ne pas céder devant les difficultés ou devant le pouvoir humain qui veut enlever l’espérance d’une vie juste et honnête … d’un pays respecté dans son intégrité et réconcilié entre ses différentes âmes ».
Le préfet de la Congrégation pour les Églises orientales et envoyé spécial du pape a prononcé une homélie en concélébrant, avec Mgr Sviatoslav Shevchuk, archevêque de l’Église ukrainienne gréco-catholique, la Divine Liturgie pour la solennité des saints Pierre et Paul, selon le calendrier julien, dans la cathédrale de la Résurrection le 12 juillet 2017. D’après un communiqué publié par le dicastère, à la fin de la liturgie, le cardinal a transmis la bénédiction apostolique au nom du pape François et a remis une médaille de la quatrième année de son pontificat au chef de l’Église ukrainienne.
Le cardinal Sandri a prié, lors de sa deuxième journée de la visite, à la crypte de la cathédrale où il y a quelques semaines avait été enterré le cardinal Lubomyr Husar. Le préfet s’est aussi rendu à la Caritas de Kharkiv et a remercié tous ses opérateurs au nom du pape en les qualifiant de « vicaires » de l’« humanité ».
« Peu de temps avant mon départ, a confié le cardinal au cours de l’homélie, le pape m’a demandé personnellement de vous apporter sa proximité, son étreinte, sa prière ».
« L’appartenance à un peuple et la foi, a-t-il rappelé, doivent servir le bien commun, avec transparence et honnêteté, sans corruption ou enrichissement personnel, doit servir l’unité et la réconciliation et non la séparation et la violence ».
L’archevêque Shevchuk a remercié le cardinal et le pape au nom du peuple ukrainien en disant que cette visite est « un signe profond de l’amour que le pape François continue à chérir pour notre peuple et est un baume qui est versé sur les blessures du cœur ».
Après la liturgie et la prière sur la tombe du cardinal Husar, le préfet a été interrogé à la télévision ukrainienne, dans les locaux de la Curie. En réfléchissant sur la question du rapprochement entre l’Ukraine de l’Est et de l’Ouest, le cardinal Sandri a dit qu’il fallait penser à la foi qui les unit.
Tous ensemble, a noté le cardinal, les Ukrainiens sont appelés à vivre l’espérance d’un avenir de paix et de réconciliation, et toute l’Église catholique dans le pays est appelée à vivre les trois dimensions exprimant les trois vertus théologales: la foi, l’espérance et la charité.
Le même jour, le cardinal Sandri a pris l’avion pour Kharkiv où il a été accueilli par l’exarque Mgr Vasil Tuchapets et l’évêque auxiliaire du diocèse latin Mgr Jan Sobilo. Le cardinal a visité la Caritas où 72 employés et 53 bénévoles accueillent et accompagnent des enfants et des adultes déplacés depuis le début des combats en 2014, des zones de Donetsk, de Lougansk et de Sloviansk. Plus de 40 500 personnes en trois ans ont pu bénéficier d’une aide humanitaire, de soutien psychologique et social.
Le card. Sandri en Ukraine © Congrégation pour les Eglises orientales
Ukraine : "Vous n'êtes pas seuls", assure le card. Sandri
Deuxième journée de sa visite