Le pape François salue la foule © L'Osservatore Romano

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G20 : "priorité absolue" aux pauvres, aux réfugiés, aux exclus

Le pape plaide pour les populations africaines souffrant de famine

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« Donner la priorité absolue aux pauvres, aux réfugiés, aux souffrants, aux déplacés et aux exclus » et « rejeter les conflits armés ». C’est l’appel du pape François aux participants au Sommet du G20 qui se déroule les 7 et 8 juillet 2017 à Hambourg (Allemagne). Dans une lettre envoyée à la chancelière allemande Angela Merkel, à l’occasion de l’ouverture des travaux, le pape plaide spécialement la cause des populations souffrant de la famine en Afrique.
Dans le message signé le 29 juin, le pape offre des considérations qui lui tiennent « à cœur ». Face à « la gravité, la complexité et l’interconnexion des problématiques mondiales », notamment le « drame des migrations », il plaide pour « des processus qui soient capables d’offrir des solutions progressives et non traumatiques et de conduire, dans des délais relativement brefs, à une circulation libre et à une stabilité des personnes qui soient avantageuses pour tous ».
« Dans les cœurs et dans les esprits des gouvernants et dans chacune des phases de mise en pratique des mesures politiques, ajoute-t-il, il faut donner la priorité absolue aux pauvres, aux réfugiés, aux souffrants, aux déplacés et aux exclus, sans distinction de nation, race, religion ou culture, et rejeter les conflits armés ».
Il adresse un appel à la communauté mondiale pour la « situation tragique du Soudan du Sud, du bassin du Lac Tchad, de la Corne de l’Afrique et du Yémen, où 30 millions de personnes manquent de nourriture et d’eau pour survivre ». Le soutien à ces populations « sera un signe du sérieux et de la sincérité de l’engagement à moyen-terme pour réformer l’économie mondiale et une garantie de son développement efficace ».
La guerre, souligne encore le pape dans son message, « n’est jamais une solution ». Il demande « au monde de mettre fin à ces massacres inutiles », de « réduire substantiellement les niveaux de conflit, de stopper la course aux armement actuelle et de renoncer à s’impliquer directement ou indirectement dans les conflits ».
Evoquant les « nouvelles idéologies de l’autonomie absolue des marchés et de la spéculation financière », il prône « un pragmatisme sain et prudent, guidé par le primat de l’être humain et par la volonté d’intégrer et de coordonner des réalités diverses et parfois opposées, à partir du respect de tout citoyen individuel ».
« Les solutions, pour être durables, prévient-il, ne peuvent pas ne pas avoir une vision plus ample et doivent considérer les répercussions sur tous les pays et tous leurs citoyens ». A ce propos, le pape préconise une attention pour les pays qui ne sont pas partie prenante aux Sommets du G20 : insignifiants sur la scène internationale, « ce sont justement ceux qui souffrent le plus des effets pernicieux des crises économiques dans lesquelles ils ont bien peu ou aucune responsabilité ».
C’est cette partie de l’humanité, insiste-t-il, qui « aurait le plus grand potentiel pour contribuer au progrès de tous ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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