Conférence de presse de retour de Fatima, capture TV2000

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Medjugorje, Fraternité Saint-Pie X, Donald Trump… le pape répond aux journalistes

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Les points saillants de la conférence de presse de retour de Fatima

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Fatima, Medjugorje, Fraternité Saint-Pie X, prochaine rencontre avec Donald Trump, abus sur mineurs… tout autant de sujets que le pape François a abordés lors de sa traditionnelle conférence de presse depuis l’avion qui le ramenait de Fatima (Portugal) à Rome, le 13 mai 2017.
Durant un peu plus d’une demi-heure, le pape a répondu aux questions des quelque 70 journalistes présents avec lui à bord. D’après une synthèse publiée par Radio Vatican en italien, le pape a commencé par sa visite de deux jours au sanctuaire marial de Fatima. Un lieu, a-t-il dit, qui « porte un message de paix, adressé à l’humanité, à travers trois grands communicants, qui avaient moins de 13 ans. Et la canonisation de Jacinta et Francesco [deux des voyants, ndlr] a été pour moi un grand bonheur, une espérance de paix pour tous ».
Le pape a évoqué sa prochaine rencontre avec le président américain Donald Trump, qu’il recevra au Vatican le 24 mai : « Je lui dirai ce que je pense, il dira ce qu’il pense, mais je n’ai jamais, jamais voulu rendre un jugement sans écouter la personne. Il y a toujours des portes qui ne sont pas fermées ». Dans le dialogue, il a préconisé de « chercher les portes qui sont au moins un peu ouvertes, et entrer et parler des choses communes et avancer. Pas après pas. La paix est artisanale : elle se fait tous les jours ».
Sur les relations avec la Fraternité Saint-Pie X (FSSPX), fondée par Mgr Marcel Lefebvre et non reconnue canoniquement par Rome, il a affirmé : « J’écarterai toute forme de triomphalisme, mais il y a des relations fraternelles. J’ai une bonne relation avec Mgr Fellay : j’ai parlé avec lui plusieurs fois. Je n’aime pas hâter les choses. Marcher, marcher, marcher : et puis on verra. Pour moi ce n’est pas un problème de gagnants ou de perdants, non. C’est un problème de frères qui doivent cheminer ensemble, en cherchant la façon de faire des pas en avant ».
A une journaliste qui rappelait qu’il y a tout juste 25 ans, le jésuite Jorge Mario Bergoglio avait été nommé évêque auxiliaire de Buenos Aires (mai 1992), le pape argentin a confié avec humour : « Les femmes savent tout, hein ? Je n’ai pas pensé à la coïncidence ; seulement hier, tandis que je priais devant la Sainte Vierge [dans la Petite chapelle des apparitions, ndlr]. Et je lui ai parlé un peu de cela, j’ai demandé pardon pour toutes mes erreurs ».
Trois mois après avoir nommé un envoyé spécial pour approfondir la situation pastorale à Medjugorje (Bosnie-Herzégovine), le pape François est revenu sur les présumées apparitions mariales, qui ont fait l’objet d’une Commission d’enquête internationale demandée en 2010 par Benoît XVI : « Personnellement je préfère la Vierge Mère, notre mère, et pas la Sainte Vierge chef du bureau télégraphique qui tous les jours envoie un message à telle heure : ce n’est pas la maman de Jésus. Puis il y a l’aspect spirituel et pastoral, des personnes qui vont là-bas et se convertissent, des personnes qui rencontrent Dieu, qui changent de vie … Ce fait spirituel-pastoral ne peut être nié ».
Interrogé sur la démission en mars dernier de l’Irlandaise Marie Collins de la Commission pontificale pour la protection des mineurs (PCPM), après avoir dénoncé le « manque de coopération » de certains dicastères, il a expliqué : « J’ai parlé avec elle. Mais elle continue à travailler pour la formation des prêtres…. c’est une femme courageuse, qui veut travailler. Mais elle a fait cette accusation et elle a un peu raison. Pourquoi ? Parce qu’il y a de nombreux cas en retard… il faut des personnes capables…. Nous avançons avec les choses telles qu’elles sont. Marie Collins avait raison sur ce point : mais nous aussi, étions sur la voie. Mais il y a deux mille cas accumulés ».
Répondant encore à une question sur foi et sécularisation, l’évêque de Rome a confié sa préoccupation : « Il y a des pays très catholiques, mais anticléricaux. C’est pour cela que je dis aux prêtres de fuir le cléricalisme. C’est le cléricalisme qui éloigne les gens. Le cléricalisme est un fléau dans l’Eglise ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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